L'UEMOA caractérisée par un taux de croissance inférieur aux pays non-CFA
Les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui ont en commun le franc CFA partagent visiblement le même destin en matière de taux de croissance. Une étude comparative entre les deux moteurs de cette zone économique, Sénégal et Côte d'Ivoire, avec les anglophones Nigeria et Ghana, deux pays de la sous-région disposant chacun de sa monnaie, révèle quelques certitudes.
De faibles taux d’inflation ne sont pas une garantie de croissance économique supérieure à celles de pays ayant des taux d’inflation plus élevés. Une conclusion illustrée par un graphique conçu à partir des données de l’annuaire statistique de la Banque africaine de développement (BAD, 2009-2013), et contenue dans une présentation faite par Demba Moussa Dembélé président de l'Arcade lors du forum ''Les samedis de l'économie''.
D'après le graphique, de 2004 à 2012, le taux de croissance des pays ayant le franc CFA comme monnaie a rarement excédé celui des pays non-CFA d'Afrique de l'Ouest tels le naïra (Nigeria) et le Cedi (Ghana). En 2004, empêtrée dans la crise sociopolitique, la Côte d'Ivoire était en queue de peloton dans ce quatuor avec 1,8%, le Sénégal et le Ghana avec 5,3% partagent le même taux tandis que le Nigeria reste loin devant avec plus de 10,7% de taux de croissance.
ANTOINE DE PADOU