«Les fortunes sans cause datent au bas mot du début des années 70»
Invité de « Objection » sur Sud Fm, le sociologue Malick Ndiaye, auteur du livre « La société sénégalaise, les pratiques culturelles et le Gorgui » pense que les Sénégalais ne sont pas sortis de l’auberge, parce qu’ils aiment bien se voiler la face.
''Ce qui s’est passé, c’est qu’à partir de l’appareil d’Etat, les diplômés, les instruits se sont enrichis et, en pillant le paysan, l’ouvrier, l’administration, on a des fortunes sans cause. Les fortunes sans cause ne datent pas de maintenant, elles datent au bas mot du début des années 70. Alors, ces fortunes sans cause empêchent la société d’évoluer et tout ce qui peut rompre le nœud, le cercle vicieux de cet accaparement, c’est l’émergence des nouvelles classes entrepreneuriales''.
A en croire Malick Ndiaye, pour rompre avec ce cercle vicieux, « il faut redéfinir un axe nouveau, avec des classes entrepreneuriales. Mais bizarrement, dans notre pays, ces classes entrepreneuriales étaient passées par un système d’éducation en opposition avec le système classique''. Tout dire que les élites sénégalaises n'émettent pas sur le même tempo que le peuple qu'elles vampirisent