Le SYNACOM déplore ''l'inflation'' à la tête du ministère du Commerce
Le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (SYNACOM) a décliné hier, dans un communiqué, des propositions visant à contenir la tendance haussière des prix. En passant, ils dénoncent la valse des ministres à la tête de la tutelle.
Face à la hausse des denrées de consommation courante, le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) a fait part d'une batterie de mesures visant à soulager les populations. Toutefois le syndicat note, pour le déplorer, l’instabilité à la tête du département ministériel (10 ministres en 12 ans et 3 ministres en 10 mois).
Devant la situation inflationniste qui prévaut sur le marché international, ces spécialistes prônent d'abord le réaménagement du régime des prix. ''Il importe de ramener certains produits de consommation courante, notamment le riz, l’huile, le sucre, le lait en poudre, la farine, le ciment, la tomate, du régime de la liberté à celui de l’homologation'', suggèrent-ils. L’adoption de ce régime de prix, poursuit leur note, ''permettra à l’administration de pouvoir déterminer et contrôler les prix à tous les stades de commerce, en tenant compte, d’une part, des intérêts des consommateurs et de l’autre de ceux des industriels et importateurs''.
De même, ils demandent la rationalisation du circuit de distribution par la suppression des intermédiaires. Mieux, ils veulent rendre obligatoire la déclaration de stocks et des lieux d’entreposage ainsi que la fixation des marges bénéficiaires. Afin d’atténuer les baisses des recettes fiscales induites par les mesures qui seront mises en œuvre, ''il est recommandé de rehausser la taxe spécifique sur certains produits (alcools, cigarettes, etc..)'', note le communiqué.
Le SYNACOM souhaite donc la promotion de la production intérieure qui doit passer par la relance de ''la production nationale, la protection des revenus des producteurs et la définition d’un cadre de gestion des filières d’intérêt stratégique''. De manière subsidiaire, le SYNACOM sollicite du Gouvernement la mise en place d'un mécanisme de protection sociale. ''Il s’agit de verser des allocations d’espèces aux familles pauvres'', révèle le texte. Enfin le SYNACOM tient à informer l’opinion et les plus hautes autorités des ''difficiles conditions de travail des agents, lesquelles constituent aujourd’hui un réel handicap dans la résolution des problèmes du secteur''.
PIERRE BIRAME DIOH
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.