Greenpeace appelle l’Etat à réagir vite
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Pour que les habitats et les espèces du Parc national des Iles de la Madeleine soient préservés, l'Ong Greenpeace appelle l’Etat à mobiliser tous les moyens nécessaires après qu’un navire espagnol a échoué sur cette aire marine protégée située au large de Dakar, selon un communiqué de l’Ong environnementaliste.
Selon le communiqué de Greenpeace, ''les principales menaces sont que ce navire contient encore, dans ses réservoirs, une quantité énorme de carburant qui risque de s’échapper, ainsi que des montagnes de filets qui feraient des dégâts considérables dans cet écosystème marin exceptionnel s’ils venaient à se disséminer alentour’’. Un risque qui pousse Greenpeace à exiger que ‘’toute la lumière soit faite sur cette affaire pour situer les responsabilités, car la zone en question est protégée et interdite à la navigation’’.
Que faisait donc ce navire dans la zone ?, s’interroge l’organisation qui invite par ailleurs l’Etat du Sénégal à ''renforcer ses moyens de surveillance dans les eaux territoriales en général et ses parcs marins en particulier, afin de s’assurer du respect des lois et règlements de la navigation maritime au large de ses côtes’’.
Dans l’immédiat, bien que le bateau déverse du gasoil près de l'île de la Madeleine, au large de Dakar où il a échoué depuis vendredi, le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes Pape Diouf, a assuré dimanche que "la situation est maîtrisée" par les services maritimes sénégalais.
Dénuement des services d’intervention
Toutefois, la Marine nationale qui en tête de ligne au front de la lutte contre les risques de pollution marine réclame plus de moyens à l’Etat. Et selon le Commandant Aliou Moussa Sow, Secrétaire général de la Haute autorité de surveillance et de sécurité maritime, c’est avec les moyens du bord qu’ils ont essayé de gérer la situation. «En vain. Nous manquons fortement de moyens d’intervention», s’est-il plaint sur seneweb. Et c’est un appel qui est lancé aux plus hautes autorités pour que ‘’les plans d’urgence en mer, de lutte contre la pollution marine et de surveillance maritime soient sous-tendus par des moyens publics conséquents’’. Et qu’un navire multifonctions ayant des capacités de dépollution, de remorquage, de pompage etc, aurait mieux permis de gérer la crise.
Pour sa part, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a estimé qu’«à toute chose malheur est bon. Mais, il faut voir dans des actions comme ça, quels sont les moyens que nous avons, qu’est-ce qu’il nous faut pour faire face ? C’est ça qu’il faut mettre sur la table». Et dans les meilleurs délais, s’engage-t-il, «nous allons nous équiper davantage pour que dans de pareils cas, l’Etat puisse réagir, sans faire appel à d’autres».