''On n'a pas atteint le seuil d'épidémie'', estime Awa Marie Coll Seck
En plus du casse-tête de trouver de l'eau potable, les populations subissent certaines maladies comme conséquences de cette pénurie. En marge de la réunion interministérielle sur les malades mentaux, le ministre de la Santé et de l'Action sociale s'est prononcée sur cette question de santé publique. Alors que la pénurie d'eau secoue la population dakaroise depuis 20 jours et que les cas de diarrhée se multiplient, Awa Marie Coll Seck assure qu'on ne peut pas encore parler d'épidémie. ''Nous avons un système sentinelle pour pouvoir vérifier si les cas de diarrhée augmentent ou pas. Sur le terrain, vous pouvez voir des gens qui vous disent qu'ils ont la diarrhée, mais dans les structures sanitaires, aujourd’hui, on n'a pas un seuil de diarrhée qui puisse permettre de dire qu'il y a une épidémie'', a estimé le ministre, qui est d'avis que la pénurie d'eau demeure ''douloureuse'' et interpelle tout le monde, au premier chef le gouvernement qui doit aider les populations à vivre dans un environnement de qualité. Afin de prévenir ces maladies, ''beaucoup de mesures ont été prises, en attendant que la panne soit réglée'', précise Awa Marie Coll Seck.
Toutefois, certaines dispositions ne sont pas idéales, car pouvant induire des maladies diarrhéiques. C'est le cas des camions-citernes qui ont été mis à la disposition des populations, mais également des bornes-fontaines. Pour prévenir ces désagréments, le ministre de la Santé a indiqué que des recommandations ont été faites pour javelliser l'eau, afin d'éviter les diarrhées. ''Nous surveillons de près cette situation'', a ajouté Awa Marie Coll Seck qui se désole que des gens s'approvisionnent en eau à partir des puits. ''Le ministère de l’Intérieur doit prendre des mesures sur l'utilisation de l'eau, parce que prendre de l'eau comme ça sans pour autant la javelliser est dangereux'', indique-t-elle.