J’aurais préféré que cela se fasse le 1er juin. Mais comme le promoteur a dit qu’il n’était pas prêt pour cela et qu’il comptait l’organiser le 3 août, il n’y a aucun problème. Je suis prêt pour tout, je suis d’accord. Je m’entraîne chaque jour.

 

Mais de grâce, quand on retient une date pour un combat, on n’a qu’à s’en tenir à cette date. Vous savez, il y a beaucoup de personnes qui comptent sur nous, financièrement parlant. Donc quand on recule la date, cela nous met parfois dans des situations impossibles. Mais Gaston est comme un père pour nous et nous acceptons sa décision avec philosophie.

 

 

Je m’attendais à un scénario pareil parce que je connais bien Gaston Mbengue et ses méthodes. J’avais calculé tout cela et comme je vous l’ai dit, il n’y a aucun problème. C’est Alioune Guèye, le coordonnateur de Gaston Production, qui m’avait appelé pour m’annoncer que la date du 1er juin avait été retenue pour le combat.

 

 

Un sportif a toujours besoin de compétition. Quand il voit ses collègues en compétition et lui non, cela fait forcément mal. Mais puisque j’ai un combat maintenant, j’en rends grâce à Dieu et je donnerai mon maximum dans ce duel.

 

 

Il y a des gens qui font tout pour faire croire à l’opinion que ma cote de popularité est en chute libre et ce n’est pas vrai. Jusqu’à présent, j’occupe la place que j’avais avant cette année blanche. Vous oubliez une chose : dans toute ma carrière, je n’ai connu qu’une seule défaite, pas plus. Pourtant, il y en a qui en ont 6 voire plus. Mon adversaire en a 6 ou plus. On ne peut pas tout dire. Mais ce qui compte, c’est que je me prépare pour gagner mon prochain combat.

 

 

Toute l’avance que j’avais reçue est finie. Je suis obligé de vendre mes deux terrains pour continuer la préparation de ce combat dans les meilleures conditions possibles.

 

Vous avez déclaré que Papa Sow est un adversaire par défaut et que vous allez lui fermer la bouche...

Si vous avez suivi ses récentes sorties dans la presse, vous comprendrez. Il bavarde trop. Il sait très bien qu’il a un adversaire de taille. J’ai eu à rencontrer beaucoup d’adversaires que j’ai respectés et qui m’ont respecté. Il est le seul à avoir ce comportement à mon égard. Un homme ne doit pas parler autant, même les femmes ne parlent plus trop.

 

 

Je ne veux même pas que ce combat soit facile. S’il pense que je vais rendre les choses faciles, il se goure. Il faut que les choses soient dures. Je ne change rien à mes méthodes. Je lutterai comme je le faisais avant. La facilité viendra de lui, pas de moi. Est-il prêt à se battre au coup de sifflet de l’arbitre, sans tourner autour ou s’éterniser dans les balancements de bras ? Je l’attends de pied ferme. On verra qui de nous deux fera le plus de tour chez Ardo. Je suis même prêt à perdre mes dents. Il n’a qu’à tous les enlever, mais qu’il sache une chose : s’il prend un seul de mes coups, il saura.

 

 

Papa Sow l’a dit, et je pense que c’est de la méchanceté pure et dure. Je ne peux pas concevoir qu’après toutes les victoires que j’ai eues et avec la manière, qu’il dise que j’ai des limites.

 

 

Il y a des médecins qui interdisent de jeûner quand on mène une activité physique intense. Mais cela ne m’a jamais empêché de jeûner. J’ai mon programme bien déterminé. Un plan d’entraînement que je ne vais pas divulguer ici. Je resterai au Sénégal.

 

 

En fait, c’était un souhait et cela s’est accompli par cette nomination. C’est la cellule d’appui à la petite enfance de la Présidence qui m’a fait cet honneur. Nous avons beaucoup de projets pour les ''talibés''. Notre objectif est zéro enfants dans la rue.

 

 

Il a dit sa pensée. L’essentiel, c’est que nous fassions tout pour que cela ne soit pas le cas, que la lutte ne soit pas un goulot parmi ceux qui étranglent le Sénégal. La violence existe dans tous les sports. Le dernier match entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire à Dakar en est l’illustration parfaite. Mais ce qu’il a dit n’engage que lui.

 

 

En fait, ce sont les retombées de la crise mondiale. Cette crise touche tous les secteurs, notamment la lutte. Avant, il y a des gens qui nous donnaient beaucoup de millions pour les préparations de combats, mais maintenant, ils nous donnent la moitié, la crise est passée par là.

 

 

Je le suis déjà. Si Balla Gaye 2 est roi, alors moi aussi je le suis parce que c’est mon frère et nous habitons la même localité qui est la Casamance. Je lui ai une fois dit qu’un de nous deux serait roi des arènes un jour, mais que si cela arrivait, l’autre devait l’assumer et prier pour celui qui a réussi à atteindre ce niveau. Balla Gaye 2 roi des arènes, c’est mieux que quelqu’un d’autre le soit. Et on fera tout pour protéger sa couronne.

 

 

Il n’y a jamais eu de problème. C'est seulement avec le nouveau règlement du CNG (Comité national de gestion de la lutte) qui interdit à un lutteur d’une autre écurie de venir soutenir un autre au stade sous peine de sanction. Avant que ce règlement n’existe, j’étais toujours là pour lui et lui était toujours là pour moi. Je préfère maintenant aller chez lui avant qu’il n’aille au stade.

 

 

Je n’ai raté qu’une seule caravane et c’est celle passée. J’avais mes raisons et je suis allé jusque chez lui avant qu’il ne parte. Je l’ai trouvé dans sa chambre avec son fils Mouhamed ; je l’ai trouvé endormi et c’est moi-même qui l’ai réveillé. Je lui ai expliqué les raisons pour lesquelles je n'ai pu partir. Il m’a dit qu’il n’y avait aucun problème et qu’il me représenterait dignement.

 

 

Vous savez, une personne ne doit jamais se baser sur la lutte pour construire sa vie. Et c’est un conseil pour tous les lutteurs. Le jour où la lutte va sombrer, nous sombrerons avec. J’ai un métier et j’ai des projets en ce sens. Je suis frigoriste de formation. Aller voir mon frère pour discuter de mon projet et de comment le mettre en place, c’est tout à fait normal. J’ai beaucoup de projets d’entreprises. Seulement, j’ai besoin de l’aide des autorités pour que cela puisse aboutir. Ce sera une manière pour moi de venir en aide aux jeunes qui cherchent un emploi. Cela fait mal de voir autant de jeunes dans la rue sans métier, sans but dans la vie. Ça me fait mal. J’en discute avec mon staff et tous ceux qui peuvent m’aider.

 

 

En fait, il y a de cela quelques jours, j’avais le sang chaud sans savoir pourquoi. Et pour me défouler, j’ai tapé dans le mur un bon uppercut. J’ai été blessé à la main, mais il n’y a rien de grave.