Mao Otayeck exhibe sa ''bombe'' multiculturelle
L'ambiance était folle, samedi au Just4u, où le musicien Mao Otayeck présentait Yeredon, un opus de 13 titres produits par l'artiste aux cinq origines libanaise, malienne, ivoirienne, argentine et française. Devant un public connaisseur, au premier rang duquel Amath Dansokho, Mao Otayeck a élevé le ton, dans une ambiance très colorée et sous le tempo de sonorités à la frontière des toutes les cultures du monde.
Otayeck, qui séjourne depuis un an au Sénégal, n'a visiblement pas perdu son temps dans notre pays. L'assistance s'est déplacé en masse pour suivre ce guitariste de talent. Le spectacle a été relevé par la présence sur scène de danseurs, alliant le jeu de leur corps à la rythmique ''Yeredon'', le titre phare qui signifie ''dignité'' en langue Bambara. Le tout accompagné par des musiciens à la hauteur de la tâche. Le Point E a bien vibré en l'espace de quelque deux heures ; au point d'ailleurs que le public en redemandait, à la fin...des hostilités, pour utiliser un langage bien familier à Abidjan.
Mao Otayeck est natif de la Côte d'Ivoire. Il se passionne très jeune, dès l'âge de 9 ans, pour la guitare. Une aventure qui va le mener à la rencontre des musiciens de renom comme Stevie Wonder, Alpha Blondy, etc, avec qui il va se produire. Mao est surtout un ''bon marcheur'' qui sait aller à la rencontre des autres cultures qu'il phagocyte pour donner un élan métissé. ''Je ne m'ennuie dans aucune culture, dans aucun pays'', confie le musicien marié à une sénégalaise.