Daouda Lélo cherche son chemin
Actuellement au Sénégal pour la promotion de son premier album, l’artiste sénégalais vivant en France, Daouda Lélo, est passé dans les locaux d’EnQuête pour présenter son œuvre, composée de dix titres chantés sous divers rythmes.
Son jeune âge (29 ans) aurait dû le pousser à embrasser une carrière de rappeur vu qu’il est de la génération hip-hop. Mais Daouda Lélo n’est pas trop attiré par ce genre musical. Tout au contraire, à ses débuts en 2004, il s’est intéressé au genre rival à ce dernier sous les cieux sénégalais, le mbalax. Après un ou deux singles, le jeune Sénégalais établi en France essaie d’autres rythmes. Cela, non pas parce que cette musique ne marchait pas en Europe comme il le dit, mais plutôt parce qu’il avait des visées plus larges et se voulait un artiste international.
‘’J’ai arrêté le mbalax parce que je voulais faire une musique internationale. Au début, je voulais vendre la langue wolof et je me suis rendu compte que cela était possible à travers d’autres musiques. Même si les gens ne comprennent pas ce que je dis, ils dansent sur la musique quand même’’, a-t-il dit, de passage dans les locaux de EnQuête. Cette ouverture lui a permis de sortir de l’anonymat en 2011. Il propose à son public ‘’dokhoba’’ et fait 50 concerts au cours de cet été à travers la France.
Actuellement à Dakar, Daouda Lélo a dans ses bagages un album de dix titres. Il est sorti depuis le 1er août dernier en France et a été bien accueilli par le public de l’artiste, à en croire notre interlocuteur. On retrouve différentes mélodies dans cette production intitulée ‘’yoon wi’’. Du pop au Rnb en passant par le zouk et l’afro beat. Tous les morceaux ont été composés par un Sénégalais basé à Paris.
Par ailleurs, les mélomanes ne voyagent pas seulement à travers les rythmes. Mais aussi et surtout à travers les thématiques développées. Daouda Lélo sensibilise sur des sujets tels que l’éducation, l’amour ou encore le patriotisme. Tout a été chanté en wolof excepté le featuring avec Oussou Boy, un rappeur sénégalais vivant lui aussi en France qui chante en manjaque.
L’album n’est pas encore disponible au Sénégal mais est sur tous les sites de téléchargements. L’un des objectifs de l’artiste actuellement, c’est de trouver un distributeur au Sénégal afin que ‘’yoon wi’’ puisse être commercialisé au niveau national.
BIGUE BOB