La trentaine joyeuse, le Sénégalais aime trop le football pour ranger les crampons. Alors, après avoir enrichi son expérience en Turquie et au Qatar, “Mamad” se jette dans l’aventure de la L2 pour en faire profiter la jeunesse de l’ACA.

Avec son look de fashion victim et son goût prononcé pour les fringues, Mamadou Niang aurait pu, à 35 ans (la semaine prochaine), comme l’Arlésien Cissé, créer sa ligne de vêtements. ‘’Je laisse ça à Djibril’’, s’amuse le néo Acéiste. ‘’J’aime trop le foot pour arrêter. Et puis il faut cesser de croire en France, qu’après 30 ans, un joueur est quasi mort. Je sais que ma carrière est plus derrière que devant moi, mais j’ai encore du gaz et les jambes pour jouer. J’ai encore envie le matin de prendre mon sac pour aller m’entraîner’’.

‘’J’ai choisi le Qatar pour l’argent’’

Jouer, OK, mais à la condition de revenir en France. D’où son come-back après quatre années d’exil. Au sommet de son art, le Sénégalais avait décidé de quitter l’OM avec qui il a griffonné la majeure partie de son palmarès et de tenter l’aventure en Turquie. Avec ses stades et ses ambiances surchauffées. Une expérience à Fenerbahçe qu’il ne regrette absolument pas. ‘’Là-bas, la ferveur est incroyable. Et tout est fait pour que le joueur ne pense qu’au foot : installations, entraînement, mise au vert... C’est vraiment un autre monde. Je souhaite à tous les joueurs de connaître ça’’.

Si le “serial” buteur a apprécié le championnat turc, il ne garde pas un souvenir impérissable de celui du Qatar. Au-delà des stades qui ne font pas le plein, c’est la conception du football qatari qui n’était pas en adéquation avec la sienne. ‘’Je ne le cache pas, j’ai choisi le Qatar pour l’argent, pour mettre ma famille à l’abri. Mais finalement, je n’étais pas heureux. Pour un amoureux du foot comme moi, c’était compliqué. Moi, sur un terrain, j’aime prendre du plaisir, j’aime le jeu’’.

De bons souvenirs en Turquie moins au Qatar

Le périple qatari lui donne finalement l’envie de rentrer en France. Des contacts en Inde, le nouvel eden du footballeur expérimenté, ne le font pas changer d’avis. Fini les destinations exotiques. Bien qu’à Arles-Avignon, l’original n’est jamais très loin. Un choix plutôt désarçonnant, au-delà des sacrifices financiers, pour un attaquant de la trempe de Niang. Mais un choix qui a une explication. ‘’Je ne recherchais pas forcément un club de Ligue 1 ou un club qui joue le haut de tableau en Ligue 2, je voulais juste intégrer une équipe qui prenne du plaisir sur le terrain’’.

D’ailleurs, avant de prendre une décision ferme et définitive, “Mamad” a demandé à voir des vidéos de l’ACA. ‘’Sur les matches que j’ai vus la mentalité des joueurs et le jeu prôné m’ont séduit. Et comme cette équipe est jeune, je peux lui apporter mon expérience. Je suis là pour transmettre et pour servir de cadre. Il en faut toujours dans une équipe’’. Et en ce moment, il y a du boulot ! Le Lion de la Teranga est donc arrivé à l’ACA à la fin du mercato dans le rôle du grand frère. La dernière étape du globe-trotter ? ‘’On verra’’. L’âge n’est pas un frein pour celui qui a, aujourd’hui, envie de rugir auprès de la jeunesse provençale.

(ledauphine.com)