Mettre fin aux injustices dans la fonction publique
Le cabinet MGP Afrique entame une étude sur le système de rémunération au sein de l’administration publique sénégalaise. Il s’agit de mettre sur pied un nouveau système de rémunération plus juste et équitable au détriment de l’actuel qui renferme des ‘’inégalités’’.
Dans à peu près 120 jours, le cabinet MGP Afrique, chargé de produire l’Etude sur le système de rémunération au sein de l’administration publique, va rendre son rapport. A travers ses conclusions, un nouveau système de rémunération des agents de l’Etat sera mis en place. Les autorités attendent qu’il soit plus juste, plus équitable, plus attractif et rémunère la performance. Car, selon le directeur général de la fonction publique Nourou Demba Diallo, le système actuel ‘’s’est complètement déstructuré ces dernières années’’.
‘’Il ne répond plus aux attentes, ni de l’Etat, ni des agents, car on est passé d’un bon système à un système totalement inéquitable’’, a renchéri le Dg. Il s’exprimait hier au lancement de l’étude sur le système de rémunération au sein de l’administration publique sénégalaise. A l’en croire, ce système promeut aussi bien les agents performants que les médiocres. Ce qui est totalement invraisemblable.
C’est à cet effet que le cabinet MGP Afrique a été retenu pour accomplir cette étude qui est financée par l’Etat, à hauteur de 150 millions F CFA et doit durer 120 jours. Mamadou Sall Sao, du Cabinet MGP Afrique, a avancé qu’il s’agira de diagnostiquer en profondeur le système actuel et de recenser tous les textes relatifs au système de rémunération, ainsi qu’aux régimes indemnitaires actuels et analyser leurs justifications, leurs apports et l’opportunité de leur maintien.
‘’Les régimes indemnitaires étant partie de la rémunération, ce qu’on entend ici, c’est la rémunération principale, la solde, les soldes indiciaires et bien attendu les agents non fonctionnaires’’, a mentionné M. Sao. Il ajoute qu’il faut apprécier la conformité du système de rémunération et des régimes indemnitaires actuels par rapport au coût de la vie et proposer des mesures d’harmonisation et d’unification de tous ces textes relatifs au système de rémunération.
Le ministre : ‘’Récompenser la compétence, la performance et le mérite’’
Présidant la cérémonie, le ministre de la Fonction publique Viviane Bampassy a annoncé que ce nouveau système devrait entraîner chez les agents publics les comportements attendus et promouvoir la productivité du travail, dans le secteur public. ‘’Une bonne politique doit posséder intrinsèquement les leviers de motivation que sont les valeurs communes de référence, les garanties de protection et autres incitations susceptibles de rendre l’administration suffisamment attrayante’’, a soutenu le ministre.
Il s’agit, affirme-t-elle, d’une réponse à l’exigence de respect des accords signés avec les partenaires sociaux, mais, il s’agit pour l’Etat de mieux s’arrimer aux principes de management public, en s’inscrivant dans une dynamique de gestion efficiente des ressources, grâce à une meilleure maîtrise des dépenses publiques.
Le système actuel de rémunération, basé sur des corps et catégories, des hiérarchies et fonctions occupées, a subi, selon elle, depuis quelques années, une certaine destruction qui a créé des inégalités au sein d’une même hiérarchie ou d’un même service. ‘’C’est pourquoi, le gouvernement a décidé de mettre en place, au sein du secteur public, une politique de rémunération basée sur un système juste, équitable, attractif et motivant. Un système démocratique de récompense de la compétence, de la performance et du mérite’’, a indiqué Mme Bampassy.
ANTOINE DE PADOU