Plaidoyer pour l’intégration régionale
Le démarrage de la 23ème édition de la Foire internationale de Dakar a été officiellement lancé hier par le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, en compagnie du ministre du Commerce et des Investissements du Nigeria, Olusegun Olutoyin Aganga, dont le pays est l’invité d’honneur. Le Premier ministre plaide pour une intégration régionale réussie.
C’est parti pour la 23ème édition de la Foire Internationale de Dakar (FIDAK). Et c’est le Premier ministre qui a officiellement lancé le démarrage des activités, hier. Cette année, la République fédérale du Nigeria est l’invitée d’honneur de cette édition qui va se dérouler du 18 au 29 décembre à Dakar. Le choix de ce géant d’Afrique n’est pas fortuit.
Selon Mahammed Boun Abdallah Dionne, le Nigeria est l’une des premières puissances économiques d’Afrique et son ‘’poids est très important dans l’économie de notre espace communautaire’’. Le Nigeria représente à lui seul 60% du commerce régional et 79% des exportations hors réexportations de la CEDEAO. Ce qui fait de lui, dit le PM, ‘’la locomotive’’ de notre espace régional.
Le thème de cette 23ème édition est : ‘’l’intégration régionale : levier clé du développement économique et social’’. Face aux ‘’crises économiques, sécuritaires et sanitaires’’, l’intégration constitue, d’après le chef du gouvernement, ‘’une garantie à notre participation au commerce mondial et une opportunité pour notre développement économique et social’’. Aujourd’hui, dit-il, l’accroissement du commerce intra-africain doit être l’une des préoccupations essentielles de nos organisations d’intégration économique régionale. Mais, ‘’notre commerce intra-régional demeure faible et instable’’, regrette le Premier ministre. Et les chiffres en disent long.
‘’Dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les exportations intra-communautaires stagnent à 10% depuis 2010’’. Pire, il y a une forte concentration des échanges régionaux, ‘’car, moins d’une dizaine de pays réalisent 80% des exportations intra régionales en Afrique subsaharienne’’. ‘’Ce diagnostic quelque peu sombre de l’évolution du commerce intra-africain appelle la mise en œuvre de stratégies aptes à permettre à nos pays de promouvoir le développement et à vaincre la pauvreté’’, appelle, M. Dionne.
En janvier 2015, le tarif extérieur commun(TEC) va entrer en vigueur. La mise en place du TEC, poursuit le chef du gouvernement, a ‘’l’avantage de parer aux distorsions jusque-là enregistrées et de réduire les incertitudes liées aux fluctuations du marché international’’. En plus, il y aura aussi la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique avec l’Union Européenne.
ALIOU NGAMBY NDIAYE