345 fermes seront mises en place
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural est en tournée depuis hier dans les fermes modernes de Ndiéguéne, Ngoméne et Darou Ndoye pour constater de visu la mise en œuvre du Programme de relance de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Precas).
345 fermes pour 60 000 emplois, d’ici 2017. C’est l’annonce faite hier par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en marge d’une tournée économique dans la région de Thiès qui l’a mené respectivement dans les fermes modernes de Ndiéguéne, Ngoméne et Darou Ndoye. Ce projet du Programme de relance de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Precas) veut régler de manière définitive le problème de l’emploi des jeunes. Mais aussi, de contribuer de manière significative à l’approvisionnement du Sénégal en légumes.
De l’avis du ministre, il y a beaucoup de problèmes liés à l’emploi des jeunes et il possible de trouver une solution, grâce à ces fermes modernes initiées par l’Agence national d’insertion et de développement agricole (Anida). ‘’Les jeunes de ces localités visitées nous ont fait comprendre qu’ils sont en mesure d’avoir environ 600 000 FCFA, par mois. Il est évident qu’un tel jeune n’a aucun intérêt à quitter son terroir pour aller en ville, parce qu’il ne trouvera pas les revenus qu’il arrive à obtenir en monde rural. Cela prouve qu’on peut fixer les populations, si on arrive à avoir des revenus conséquents. C’est une condition nécessaire, mais elle n’est pas suffisante’’. Pape Abdoulaye Seck a, en effet, expliqué que cette condition nécessaire devient suffisante, si on arrive à étaler la production dans le temps.
Ainsi, grâce à ces fermes, les jeunes peuvent avoir non seulement un revenu conséquent, mais aussi stable. Le ministre a ajouté que le secret de la réussite de ces fermes repose sur un certain nombre d’éléments essentiels. Il s’agit de la diversification des cultures, mais aussi, la maitrise de l’eau et l’utilisation de nouvelles techniques. ‘’Avec cela, nous allons créer les conditions d’un exode urbain massif, parce que l’agriculture va cesser d’être le métier des pauvres, le choix du désespoir, mais plutôt le choix de l’espoir et du progrès social et technologique dans les campagnes au Sénégal’’.
Doléances
Toutefois les producteurs de la ferme de Ngoméne ont soulevé quelques doléances. Ils se sont plaints de la cherté de l’électricité et du manque d’équipements. Dans cette ferme d’une superficie de 60 ha, y travaillent 125 personnes. Elle produit 195 tonnes de légumes qui génèrent un chiffre d’affaires de 180 millions de FCFA. Le ministre Pape Abdoulaye Seck leur a répondu que quand une agriculture progresse, il y a nécessairement des problèmes. Et cela prouve, selon lui, que l’Etat du Sénégal est en train de faire des efforts dans ce domaine. ‘’Nous allons prendre en charge ces problèmes et nous allons les régler graduellement. Mais, retenons que l’agriculture sénégalaise est en train de changer positivement, grâce aux outils que nous utilisons’’, a-t-il dit.
NDEYE FATOU NIANG (THIES)