Publié le 1 Jun 2012 - 10:00
PIÈGES DU VENTRE

Le pêcheur et son «ngallakh»

 

Un fait insolite s’est produit le week-end dernier à Mbour. S’apprêtant à aller en mer, un jeune pêcheur a jugé important de bien «se préparer» pour prévenir la faim. Il s’est alors payé une grande quantité de «fondé» et du «tiga dégué». Le gars a eu la maligne idée de mélanger les deux éléments, certainement pour improviser du «ngallakh». Il faut être un Guéyène pour le faire. Ce pêcheur l’est bel et bien.

 

Après s’être gavé de sa trouvaille, voila notre brave homme qui s’embarque dans sa pirogue pour s’engager dans la grande étendue bleue. Il n’est pas allé loin, que «affaire bi» commença à faire ses effets. Désastre. Le gars fut pris de vertiges et tomba de tout son poids dans l’eau. N’eût été la prompte intervention de ses collègues, les choses auraient viré à la catastrophe. Il fallait voir dans quel état lamentable il se trouvait lorsque le gars a été retiré de l’eau. Le « ngallakh » lui sortait de la bouche, des narines…

 

Acheminé à la structure médicale la plus proche où les premiers soins lui ont été administrés, le pêcheur en est reparti avec une ordonnance de 90.000 francs Cfa. Mais dans l'après-midi, il est retourné chez le toubib, pour en ressortir avec une deuxième ordonnance d'un montant de 20.000 francs Cfa. Votre serviteur s’est fait le plaisir d’effectuer le calcul des dépenses consenties par ce cousin de pêcheur ce jour-là. 110.000 francs. Combien aurait-il gagné s’il n’avait pas raté cette «marée» ?

 

La nouvelle s’est vite répandue dans le quartier et au-delà. Les Seckènes se sont bien marrés tout en priant qu’il se remette bien vite de cette aventure. Nul doute que notre imaginatif pêcheur va essayer autre chose la prochaine fois. Actuellement, il fait tout pour éviter de rencontrer un cousin à plaisanterie. Quant à moi, je n’essaie même pas d’imaginer la tête que va faire mon grand ami et cousin, D.G., lorsqu’il apprendra cette histoire. Il va avoir sa part de moquerie, bien entendu.

 

Abdoulaye Seck et

Pape O.B.H Diouf

mai 2012

 

Section: 
ET SI ON PARLAIT D’INSERTION DES JEUNES A LA PLACE D’EMPLOI DES JEUNES
Tourisme, culture et artisanat : Une articulation stratégique pour le développement
ÉGALITÉ EN DANGER : L’alerte d’Onu Femmes
DU CAPITAL A LA CONNAISSANCE : Transformer la fuite en source, le Brain Drain en Brain Gain
Un cri de cœur pour les clubs sénégalais : Sauvons notre football local  
Matériel agricole au Sénégal : Entre modernisation promise et réalité du terrain
La souveraineté en partage : La diaspora sénégalaise au cœur du financement national
Un champ est une école vivante : Ode à l’intelligence de la terre et à la pédagogie du vivant
Le PRES en partage : Le pacte de Monza entre Sonko et la diaspora
SERIE : LE MONDE TEL QUEL ! : L’ONU à 80 ans : Une occasion cruciale de renouveau
La tentation du parti-État : Un glissement révélateur
DE LA CONSOMMATION À L’INVESTISSEMENT : FAIRE DE LA DIASPORA LE MOTEUR DE LA CROISSANCE SÉNÉGALAISE
Ousmane Sonko en Italie : Quand la diaspora devient un pilier du projet national 
GESTION DES RISQUES : REFERENTIEL NOUVEAU POUR LE CONTROLE INTERNE DANS LES ENTITES PARAPUBLIQUES
Marchés agricoles : Entre autosuffisance et spéculation, l’ARM face à ses défis
PASTEF : Entre négligence de sa jeunesse et l’oubli de certains militants
Santé au Sénégal : Un droit bafoué, une urgence ignorée
Les Chroniques de la participation citoyenne : Pour une administration de mérite et de compétence, loin de la kleptocratie
UNE ETAPE CRUCIALE VERS UNE REDEVABILITE PLEINE ET ENTIERE
La CHINE, le Sud émerge avec le vent d’Est