Affrontements entre l'armée et les mutins
Après une semaine d'accalmie relative, les combats ont repris entre l'armée et les mutins dans la province du Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Le calme était plus ou moins revenu depuis une semaine dans le Nord-Kivu. Lundi 25 juin, l'armée a relancé l'assaut contre les mutins ex-rebelles. Les Forces armées (FARDC) « commencent à nous attaquer avec des armes lourdes sur une colline proche de Mbuzi », a affirmé vers 12 heures locales (10 heures GMT) le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du Mouvement du 23 mars (M23), dont se revendiquent les dissidents.
Avant de riposter, « nous attendons, nous allons discuter avec les partenaires. Nous sommes en train d'informer la Monusco (Mission de l'ONU) pour dire que les FARDC doivent cesser les attaques pour donner la chance » aux élèves de passer l'examen d'État (équivalent du Bac) dans la « sérénité », a-t-il ajouté.
Les élèves commencent ce lundi les épreuves de cet examen dans toute la RDC. Le gouvernement congolais dit avoir pris des mesures pour permettre aux jeunes du territoire de Rutshuru, où se déroulent les combats depuis plus d'un mois, de passer eux aussi l'examen.
Plus de 200 000 déplacés
« On a rassemblé tous ceux qui sont dans la zone perturbée à partir de Jomba et ses localités environnantes, sur Bunagana », à la frontière avec l'Ouganda, où ils bénéficient de la « protection de l'armée et de la Monusco », a précisé Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement.
Les combats entre les FARDC et les mutins issus de l'ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrée dans l'armée en 2009, ont commencé au mois de mai dernier. Ils ont fait plus de 200 000 déplacés et 20 000 réfugiés au Rwanda et en Ouganda voisins. « Même ceux » des élèves qui ont fui en Ouganda sont « revenus pour passer leur examen à Bunagana », a souligné Lambert Mende.
Le M23 a demandé à l'armée de « s'abstenir de toute initiative de guerre » pendant les examens pour que les élèves puissent « affronter paisiblement ce test », indique un communiqué daté de dimanche et signé par le Colonel Sultani Makenga, « coordonateur » du mouvement mutin.
JeuneAfrique