Abdou Latif Coulibaly prend ses marques
Pour avoir une idée sur les conditions de travail de ses collaborateurs, le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, avait entamé depuis la semaine dernière des visites dans les structures relevant de son département. Hier, il s’est rendu au monument de la Renaissance africaine, à la place du Souvenir africain et à la Direction du patrimoine culturel.
Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a rendu visite, hier, aux travailleurs de structures relevant de son département. Des rencontres qui lui permettent de découvrir ‘’des aspects importants de la culture’’. Au monument de la Renaissance africaine où il a débuté sa journée, le ministre considère que les conditions dans lesquelles ce joyau a été installé font aujourd’hui que certains en ont une perception qui se justifie d’une part, mais qui ne doit pas persister encore longtemps. ‘’Je considère que c’est une très grande œuvre artistique, la plus grande œuvre qui soit construite sur une hauteur pareille. Les données culturelles qu’on y trouve donnent le sentiment, quand vous y sortez, que vous avez raté quelque chose avant d’y être. C’est un appel solennel que je fais afin que ce patrimoine devienne une pièce maitresse de notre patrimoine national’’. Sur ce, il souhaite que les Sénégalais et les Africains puissent aller visiter ce site.
Le ministre de la Culture s’est rendu par la suite à la place du Souvenir africain qui, à ses yeux, constitue un autre aspect de la vie culturelle sénégalaise. Un site qui renferme des figures emblématiques de la lutte africaine pour l’indépendance et de l’émancipation des auteurs africains remarquables ainsi que des mouvements politiques et de la société civile. Très satisfait et séduit par le décor de cet espace, le successeur de Mbagnick Ndiaye promet d’accompagner le rayonnement culturel de ce site. ‘’Les efforts du ministère seront constants pour cet endroit qui est un symbole marquant de ce qu’a été l’histoire africaine et ce qu’elle continue d’être du point de sa création et de sa production, mais également ce qu’elle permet comme perspective dans l’organisation des activités culturelles’’, promet M. Coulibaly.
Le ministre de la Culture a terminé sa visite à la Direction du patrimoine culturel. ‘’J’ai découvert toutes les possibilités que notre patrimoine offre dans le domaine subaquatique. D’ici le Cap-Vert, nous avons des épaves marines qui sont des trésors du point de vue archéologique et de connaissance de l’histoire de la traite des nègres et du commerce triangulaire. Tout cela, il faut le valoriser, l’exposer’’, s’est-il réjoui.
Au niveau des Archives culturelles, il s’est félicité du fait qu’on puisse voir quelle a été la conception du premier président sénégalais par rapport à la collecte du patrimoine culturel sénégalais. Le ministre renseigne qu’un travail de la commission nationale a été faite pour collecter tout ce patrimoine et le mettre sur support audiovisuel. Selon lui, une partie a été déjà digitalisée. Par rapport à l’autre part pour laquelle le Sénégal ne dispose pas des techniques pour la réaliser, il s’en remet à la coopération française en leur demandant de faire bénéficier au Sénégal des capacités intellectuelles et techniques pour le transfert d’un certain nombre de documents qui existent sur des supports qui doivent être aujourd’hui digitalisés. ‘’Le président de la République a exprimé son souci d’éviter que ce patrimoine ne se perde. Ce travail, qui a été débuté depuis Senghor, doit être poursuivi. Nous avons certes des moyens qui ne sont pas suffisants, mais nous ferons avec nos moyens’’, avance le ministre.
Par contre, renseigne-t-il, un travail de monographie, de codification et de mise à disposition est en train d’être finalisé par le ministère. Ainsi, sur 375 propositions officielles, poursuit-il, la commission a réussi à arrêter 180 qui seront bientôt répertoriées, classées et codifiées.
Le ministre, en visitant la collection privée de l’Etat du Sénégal sur l’art plastique, a invité ses collègues ministres, qui sont dans des départements où sont affectés des œuvres inaliénables, à la préservation de ce patrimoine. Par ailleurs, M. Coulibaly regrette le fait que certaines œuvres d’art soient disparues dans certains ministères.
HABIBATOU WAGNE