Une plateforme de monitoring citoyen qui fait ses preuves
L’Open society initiative for West africa (OSIWA) présentait à la presse, hier vendredi, la plateforme de monitoring électoral senevote2012.com. Plateforme sur laquelle Osiwa a collaboré depuis le 1er tour de la Présidentielle, avec le National democratic Institute (NDI) aux USA et l’ONG anglaise OneWorld.
Senevote2012.com sera donc un outil de veille de la société civile dans le cadre des élections législatives de ce dimanche 1er juillet. Avec son site jumeau, Samabaat.com, ils seront l’interface sur lesquelles et par lesquelles les citoyens pourront se tenir, en temps réel, au courant du déroulement du vote.
Fonctionnant sur un système dont le SMS est la base, senevote.com, permettra à 135 observateurs de OneWorld, disséminés dans la seule région de Dakar, de pouvoir centraliser un grand nombre d’informations vers une cellule de veille basée à l’hôtel Radisson Blu.
En fonction du langage alphanumérique dans lequel ces messages seront codés, ladite cellule pourra se rendre compte, dans un laps de temps très court, de la nature des situations observées. Ainsi, les cas de violence et d’arrêts du vote, par exemple, pourront être instantanément recensés, dénoncés et, le cas échéant, pousser les autorités compétentes à la réaction.
«En 2000, nous avons connu une première alternance à laquelle le rôle des médias, et particulièrement leur utilisation du téléphone portable, a été cruciale. Aujourd’hui, nous avons un nouvel outil qui s’y ajoute. Un outil dont la fiabilité a été démontrée lors de la dernière présidentielle et dont la finalité est de permettre à la société civile de jouer son rôle de sentinelle du jeu démocratique», a déclaré Khadidiatou Ly Sow, chargée de communication à Osiwa.
Il s’agit surtout, dans le cas de ces législatives, de démontrer encore une fois la fiabilité de l’outil senevote.com, dont le témoin est récemment passé des ONGs étrangères aux acteurs locaux de la société civile. «Nous allons, ce dimanche, nous limiter à la région de Dakar en ce qui concerne le monitoring puisque ce sont les Sénégalais eux-mêmes qui sont, pour la première fois, aux commandes du déploiement technique de ce nouvel outil.
Nous espérons faire aussi bien que lors du précédent scrutin, où notre marge d’erreur par rapport aux résultats officiels s’est comprise entre 3 et 1%», a quant à lui expliqué Kévin Acomayakpor, le représentant au Sénégal de l’ONG OneWorld.