Perquisitions au domicile et dans les bureaux de Nicolas Sarkozy
En France, l'étau se resserre autour de l'ex-président Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt. La justice enquête depuis plusieurs semaines sur des soupçons de financement illicite de la campagne présidentielle de 2007. Les juges ont ordonné ce mardi 3 juillet 2012 au matin la perquisition à son domicile parisien et dans des locaux mis à sa disposition. Il s'agit du premier acte judiciaire visant l'ancien chef de l'Etat.
Il n'aura donc pas fallu attendre très longtemps après la levée de l'immunité de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy pour que la justice s'intéresse à son implication dans cette affaire. Ce sont à la fois les bureaux parisiens, le cabinet d'avocat de Nicolas Sarkozy et son domicile du XVIe arrondissement, qui ont reçu la visite des policiers de la brigade financière, ce mardi 3 juillet 2012. Les policiers étaient mandatés par le juge Gentil, qui enquête sur un éventuel financement illicite de campagne électorale en 2007. Cependant, rien n'aurait été saisi sur place.
Plusieurs soupçons pèsent sur Nicolas Sarkozy. D'après l'ancienne comptable des Bettencourt, d'importantes sommes d'argent liquide auraient été remises à Eric Woerth, le trésorier de campagne en 2007. On parle de 150 000 à 400 000 euros. Des témoignages font aussi état de visites régulières de Nicolas Sarkozy au domicile des Bettencourt quelques mois avant son élection.
Ces perquisitions se sont déroulées en l'absence de l'ancien chef de l'Etat, parti en vacances au Canada. Son avocat parle ce mardi soir d'actes inutiles, l'agenda précis de Nicolas Sarkozy ayant été remis il y a quelques jours à la justice et faisant, selon lui, état d'une seule rencontre avec les Bettencourt en février 2007.
Rfi