Bamba Diallo aurait détourné 34 millions de son guide religieux
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Le procès opposant Cheikh Tidiane Niass à Bamba Diallo, devant le tribunal des flagrants délits, pour le chef d’abus de confiance au préjudice du premier nommé, a été renvoyé au 4 juin.
Une relation d’affaires est née entre Cheikh Tidiane Omar Niass et le commerçant Bamba Diallo qui tient son magasin au marché Sandaga, rue Grasland x Tolbiac. Ce dernier s’est vu confier par son client et marabout la mission de commander et de livrer des portes et fenêtres pour les besoins de l’équipement de son immeuble en construction à Kaolack. La relation a débuté courant 2017. Un premier versement de 28 050 dollars a été effectué. Ensuite, Cheikh Tidiane Omar Niass, explique son fils Cheikh Tidiane, a eu un accident de train dans son pays d’accueil, les Etats-Unis. Ainsi, il a accusé un retard de versement. Mais il s’est rattrapé, une fois qu’il s’est rétabli, en lui envoyant un autre montant de 4 998 dollars.
Puis, il y a eu un troisième versement de 3 000 dollars, quelques mois après, en deux tranches de 2 400 et 600 dollars. A la suite de cela, Bamba a acheté une moissonneuse-batteuse, estimée à 5 millions F CFA, pour le compte de son partenaire d’affaires et devait placer cette somme dans l’achat des portes et fenêtres, en sus des 5 millions 500 mille F CFA reçus de nouveau. Toujours selon le fils, la somme de 980 dollars a été envoyée à quatre reprises via le réseau de transfert d’argent Western Union.
Au total, dit-il, 57 270 dollars, soit 34 millions 705 mille 620 F CFA, ont été envoyés à Bamba Diallo pour livrer portes et fenêtres. Et jusque-là, rien n’a été fait.
Entendu, le commerçant a soutenu n’avoir pas en tête les divers montants qui lui ont été envoyés, mais a reconnu devoir à son guide religieux le montant indiqué, en l’occurrence 34 millions 705 mille 620 F CFA. Dans le procès-verbal de l’enquête, il a précisé qu’ils sont en relation d’affaires, depuis 2007. Qu’ils ont noué des affaires pour des montants plus élevés, dépassant des centaines de millions.
Pour l’affaire qui les a conduits au tribunal, il raconte qu’ils se sont rencontrés à Ghouanzou, en Chine, chez un fabricant de meubles. Bamba Diallo ajoute avoir remis la totalité de l’argent au confectionneur chinois. Mais, avec la Covid-19, il y a eu une fermeture provisoire des fabriques. Ainsi, dit-il, le retard dans la livraison n’est dû qu’aux dommages collatéraux de la pandémie, avec la suspension de production des entreprises et la fermeture des frontières. Il termine pour dire qu’il a parlé au Chinois très récemment, qui lui a affirmé qu’il était disposé à reprendre le travail ; ce qui lui permettra d’honorer ses engagements.
L’affaire sera jugée le 4 juin prochain devant la juridiction du tribunal des flagrants délits.