Les exigences et mises en garde de Frapp
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Le Frapp/France dégage ne compte pas croiser les bras, après l'arrestation, hier, de 7 membres du mouvement Y en a marre. Ces derniers, jusqu’à hier tard dans la soirée, étaient au commissariat de Dieuppeul. Ils ont été arrêtés par la police, alors qu’ils organisaient le premier ‘’Talatay Orange’’ (mardi d’Orange). Ils avaient une lettre de protestation qu’ils voulaient déposer au siège de la Sonatel-Orange, suite à l’augmentation des tarifs de l’opérateur sur plusieurs de ses offres.
C’est ainsi que dans un élan de solidarité et avec le soutien des démocrates, le Frapp compte aller pacifiquement au commissariat de police de Dieuppeul, si les Y-en-a-marristes ne sont pas libérés.
Dans un communiqué parvenu hier à ‘’EnQuête’’, Guy Marius Sagna et Cie ont manifesté toute leur solidarité au mouvement citoyen dont sept de ses membres ont été arrêtés. Ils ont exigé leur libération immédiate. "Le Frapp est solidaire d'avec la lutte contre l'impérialisme d'Orange au Sénégal. Trois membres du Frapp ainsi que deux femmes du collectif des travailleurs de PCCI avaient été arrêtés lors d'une manifestation devant Orange, pour exiger qu’Orange paie ce qu'elle doit aux travailleurs de PCCI. Il y a quelques jours, Guy Marius Sagna avait été arrêté après avoir déposé une lettre informant le préfet de Dakar d'une manifestation. Il y a quelques jours, c'est notre camarade Ardo Gningue qui a été torturé par la gendarmerie et menacé d'être accusé de vendre du chanvre indien", liste-t-il dans la note.
D’après le communiqué, il y a plusieurs mois, c'est Ndiaye Mbollo qui avait été emprisonné durant un mois, juste pour avoir partagé un photomontage. Sans parler de leur camarade Abdou Karim Guèye Xrum Xax qui a été emprisonné, alors que des "trafiquants de drogue et de faux billets étaient libérés". "Depuis quelque temps, on assiste aussi à l'emprisonnement de paysans de Niaguiss, de Tobène, de Kër Musa, de Mérina Ndakhar qui refusent l'accaparement de leurs terres et de leur eau. Cette liste, loin d'être exhaustive, montre tout simplement une tendance lourde de la gestion du président Macky Sall : arrêter celles et ceux qui résistent", poursuit-on dans le document.
Il y est ajouté que le Frapp attire l'attention des démocrates et progressistes du Sénégal, d'Afrique et de toute la planète sur ces pratiques antidémocratiques. Selon les camarades de M. Sagna, le président Macky Sall, dans sa "panique", commet tous les jours des actes "liberticides" allant de l'interdiction des manifestations aux arrestations arbitraires.