L’ONFP veut anticiper sur le futur port de Ndayane
L’emploi des jeunes constitue une vraie problématique de développement au Sénégal. Pour anticiper sur les opportunités qu’offrira le futur port de Ndayane, dans le département de Mbour, l’Office national de formation professionnelle (ONFP) a tenu hier une séance de travail avec le préfet du département, en vue de préparer un conseil départemental de développement (CDD) pour mieux capter ces dernières.
Ainsi, sur instruction du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion, le directeur de l’ONFP, Dr Souleymane Soumaré, s’est rendu dans la capitale de la Petite Côte pour préparer cette rencontre avec le préfet Mor Talla Tine et le maire de Popenguine-Ndayane, Mamadou Mansour Thiandoum. ‘’Nous avons également échangé sur l’important projet du port de Ndayane, dans une perspective d’anticipation sur l’acceptabilité de ce projet. Nous avons échangé sur les possibilités d’emploi. Et pour arriver à cela, il faut qu’il y ait des sessions de formation pour permettre l’employabilité et espérer avoir une main-d’œuvre qualifiée’’, a indiqué le Dr Soumaré.
Selon lui, dans le cadre de ses missions, l'office accompagne tous les grands projets de l’État, mais également conseille sur les orientations en matière de formation professionnelle. ‘’Donc, il est utile, aujourd’hui, avec ce grand projet du futur port de Ndayane, d’échanger avec les autorités locales et territoriales pour préparer la population, en particulier la jeunesse, à avoir une qualification pour pouvoir bénéficier de ces nombreux emplois qui vont être créés’’, a-t-il soutenu.
Pour ce qui est des métiers portuaires, le Dr Soumaré explique qu’il y a un impact positif. ‘’C’est la raison pour laquelle le ministre Dame Diop a beaucoup insisté pour que l’ONFP prenne en main ce grand projet, pour faire une anticipation sur la qualification des jeunes, parce qu’il faudrait que ces jeunes qui habitent la localité soient privilégiés demain dans les recrutements qui vont se faire avec ces entreprises qui vont être impliquées non seulement dans la construction, mais également dans l’exploitation. Et pour arriver à cela, il n’y a qu’une seule clé : la formation professionnelle’’, assure-t-il.
D’ailleurs, affirme Souleymane Soumaré, ‘’nous avons discuté d’une possibilité de mettre en place un grand centre de formation professionnelle. En plus de ce port, il y a celui de Foundiougne. La main-d’œuvre qui doit travailler au niveau de ces ports doit être très bien formée. C’est pourquoi nous allons réfléchir avec les autorités locales sur la mise en place d’un centre de formation professionnelle sur les métiers portuaires, mais également des BTP. Parce qu’avant de parler de l’exploitation du port, il y a d’abord les travaux publics à faire’’.
IDRISSA AMINATA NIANG