Les ouvrages livrés dans 9 mois
Les ouvrages du Projet de protection côtière à Saint-Louis (PPCS), d’un montant de 10,5 milliards, seront livrés au mois de décembre, annonce le ministre Oumar Guèye, qui a aussi visité le Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis (Serrp) qui va permettre de reloger, à terme, 15 000 personnes à Gandon.
Le 3 février 2018, le président de la République française Emmanuel Macron et son homologue sénégalais Macky Sall s’étaient rendus à Saint-Louis, pour s’enquérir de l’avancée de la mer et des dégâts sur les populations de pêcheurs. La décision avait été prise de construire une digue. Pour la concrétiser, l’Agence française de développement avait dégainé 16 millions d’euros, soit 10,5 milliards F CFA, pour financer le Projet de protection côtière à Saint-Louis (PPCS). Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires s’est rendu, hier, dans la capitale du Nord, pour s’enquérir des travaux.
Oumar Guèye a détaillé le projet : ‘’Les travaux, qui ont démarré le 25 janvier 2021, consistent à la réalisation d’un ouvrage en enrochement basaltique sur une longueur de 2 150 m. Il est constitué d’un noyau en sable, d’une couche filtre en enrochement de 100 à 200 kg posé sur un tapis de géotextile et d’une carapace de 1 000 à 2 000 kg. C’est un chantier important de par sa dimension, mais aussi de son impact futur pour les populations. Il ne va pas s’arrêter, malgré la pandémie. Nous sommes persuadés que, d’ici décembre certainement, ce projet va se terminer, au grand bonheur des populations de la langue de Barbarie.’’
La mise en œuvre de ce projet, poursuit-il, va permettre de protéger rapidement les populations et les biens des quartiers situés sur la langue de Barbarie du risque d’érosion côtière et contribuer à l’amélioration des connaissances scientifiques sur les enjeux côtiers et à leur diffusion.
Après les chantiers du PPCS, Oumar Guèye a aussi visité ceux du Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint- Louis (Serrp). Il vise aussi à faire face à l’érosion côtière, qui est la principale cause de la destruction massive d’habitations et du déplacement des populations de la langue de Barbarie. Il a un coût estimé à 49 milliards F CFA. D’une durée de 7 ans (2018-2025), le Serrp se veut, selon le ministre, une réponse efficace pour faire face aux ondes de tempêtes maritimes intempestives et récurrentes auxquelles les populations de la langue de Barbarie sont confrontées.
‘’Il est prévu la libération d’une emprise de protection contre les effets des houles sur une bande longue de 3,6 km et large d’environ 20 m, et la réinstallation de ces populations sur des sites aménagés. Ainsi, 15 086 personnes seront déplacées de la langue de Barbarie. L'Agence de développement municipal - agence d’exécution du projet - a acquis un site à Diougop, dans la commune de Gandon, où 530 logements en dur seront construits, en vue d’y reloger ces communautés, pour la première phase. Au finish, il est prévu 1 000 logements’’, renseigne le ministre.
CHEIKH THIAM