Les décideurs invités à un renforcement de l’utilisation des Tic
L’Unesco et ses partenaires ont lancé, hier, la première cohorte de la formation des décideurs politiques du secteur de l’éducation et de la formation, en vue d’une transformation digitale. Ces derniers devront s’engager pour le renforcement de l’utilisation des Tic dans l’enseignement et l’apprentissage.
Les responsables et décideurs politiques de l’Education et de la formation techniques et professionnelles (EFTP) ont bénéficié d’une formation visant à accélérer la transformation digitale de l’EFTP et du système de développement des compétences en Afrique. L’atelier a porté sur l’intégration des Ressources d’éducation libre (REL) qui constituent des matériels d’apprentissage, d’enseignement, et de recherche sur tout format et support, relevant du domaine public ou protégées par le droit d’auteur. Une fois publiées sous licence ouverte, il sera possible de les consulter, les réutiliser, les adapter, les utiliser à d’autres fins et de les redistribuer gratuitement.
Il entre dans le cadre de l’Initiative panafricaine pour la transformation digitale de l’EFTP en Afrique. Ainsi les Technologies de l’information et de la communication (Tic) peuvent faciliter l’accès aux REL et permettent, par exemple, aux personnes handicapées ou issues de groupes marginalisés ou défavorisés, d’y accéder en tous lieux et à tout moment. ‘’Depuis plus d’un an, l’Unesco et ses nombreux partenaires se sont engagés dans une réflexion vers un accompagnement accru des pays africains à disposer d’un écosystème nécessaire à la transformation digitale de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences. Notre objectif est de favoriser et d’accélérer la transformation digitale du système d’EFTP et de développer des compétences dans ces pays dans une perspective holistique et à long-terme. L’Unesco fera le nécessaire pour continuer à assumer et assurer efficacement la réussite de cette initiative’’, a déclaré le directeur du bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’ouest (Sahel), Dimitri Sanga.
Les responsables et décideurs politiques formés devront mener un plaidoyer en plus de coordonner les travaux d’élaboration des politiques et stratégies pour intégrer l’enseignement et l’apprentissage par les Tic et le digital dans le secteur de l’EFTP, au niveau national et régional.
Les REL permettent, également, selon l’Unesco, de répondre aux besoins de chaque apprenant, favorisent l’égalité des genres et encouragent la mise en place d’approches pédagogiques, didactiques et méthodologiques novatrices. L’autre avantage, c’est que la collaboration et les efforts de plaidoyer menés aux niveaux régional et mondial en faveur de la création, de la consultation, de la réutilisation, de l’utilisation à d’autres fins, de l’adaptation, de la redistribution et de l’évaluation des REL permettrait aux gouvernements et aux prestataires de services éducatifs d’évaluer la qualité du contenu libre d’accès.
Ils pourront, de ce fait, optimiser leurs propres investissements dans la création de contenus pédagogiques et de recherche, ainsi que, dans la mise en place et l’entretien d’infrastructures Tic, en vue d’atteindre durablement et à moindre coût les priorités éducatives définies au plan national.
L’initiative panafricaine s’est fixée comme objectif majeur l’atteinte de dix cibles, à travers la mise en œuvre d’un programme conjoint structuré en trois composantes, dont la première est relative l’implémentation d’une série de formations panafricaines. Ces dix cibles comprennent, entre autres, la formation d’un million de jeunes en dehors de l’école et dans le secteur informel, à l’horizon 2030, la mise sur pied d’un roster de près de 1000 experts/maîtres capables de répondre aux besoins d’appui technique des pays Africains dans le domaine.
Elle vise également à contribuer à la réalisation de l’atteinte de l’Agenda 2063 de l’UA : ‘’Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable’’.
EMMANUELLA MARAME FAYE