Que fait le journaliste et écrivain René Capin Basséne en prison ?
2018 – 2021, pendant tout ce temps là, 25 accusés de la tuerie de Boffa où 14 bûcherons ont trouvé la mort sont détenus sans jugement.
Des grèves de la faim à répétition ponctuent cette détention qui va entamer sa troisième année à partir de janvier 2022. Et chaque grève de la faim est faite pour demander la tenue d’un procès équitable et mettre fin à ce régime spécial anormal d’une détention provisoire (illimitée) qui n’en finit pas.
Et voilà ce que l’on lit dans la presse : « Pour mémoire, le procureur de Ziguinchor a rencontré les 25 détenus samedi dernier. Ce, pour leurs expliquer « l’état de la procédure pour laquelle le parquet a déjà transmis son réquisitoire définitif au juge d’instruction qui reste seul compétent pour décider de leur sort ».
Sortir de la mentalité de guerre permanente, cesser certaines pratiques d’arrestations arbitraires, de maltraitances, de tortures comme on peut le lire parfois dans certaines presses et rétablir l’état de droit sont indispensables pour envisager la paix que tout le monde ne cesse d’invoquer pour la Casamance.
On trouve dans des médias ailleurs qu’au Sénégal des interrogations importantes, par exemple, sur cet avion bloqué sur le tarmac de l’aéroport de Bissau qui serait « bourré d’armes turcs » et aurait « livré des armes à la Gambie de Barrow ».
Déjà lors de l’offensive militaire contre la branche armée du MFDC, « Attika », des sources médiatiques non sénégalaises disaient que l’armée nationale aurait obtenu le droit de pénétrer sur le territoire Bissau Guinéen pour les prendre de revers et aurait utilisé des drones turcs.
Le mouvement démocratique panafricaniste et internationaliste de notre pays s’honorerait d’exiger la satisfaction des revendications légitimes d’un procès équitable et immédiat des présumés innocents d’autant plus que la Casamance et notre pays ont besoin de paix et donc de justice.
De Diouf, Wade à Macky Sall le rêve d’en finir militairement avec le mouvement indépendantiste Casamançais a toujours engendré des cauchemars réels pour les populations en nos soldats en Casamance.
Il n’y a pas et n’aura pas de solution militaire à la question Casamançaise.
Il ne peut y avoir qu’une solution politique démocratique dans une optique panafricaine en accord avec le MFDC né en mars 1947 après le congrès fondateur du RDA en octobre 1946 à Bamako bien avant le BDS puis l’UPS de Senghor/Dia, le PDS et bien entendu son rejeton libéral APR/BBY de Macky Sall d’aujourd’hui.