La société civile africaine au chevet du Mali
Les organisations de la société civile africaine, parmi lesquelles on peut citer : Yerewolo "Debout sur les remparts" (Mali), Balai Citoyen (Burkina Faso), Y en a marre (Sénégal), Filimbi (RDC) ; des partis ou mouvements politiques : APP/Burkindi (Burkina Faso), Burkina Yirwa (Burkina Faso), OPA/Burkina (Burkina Faso), MCR (Burkina Faso), Pur (Burkina Faso), FDS/Les guelwaars (Sénégal), ainsi que des personnalités publiques : Dr Ra-salbga Ouédraogo (Burkina Fasp), Tiken Jah (Mali, Côte d’Ivoire), Nathalie Yamb (Cameroun), Odile Sankara (Burkina Faso) réunis au sein du réseau de militants en Afrique Afrikki4 Mali, demandent à la CEDEAO de lever dans les plus brefs délais cet embargo.
Elles disent suivre ‘’avec intérêt et admiration, l’aspiration légitime à la liberté et à la Dignité en cours sur les vastes terres de Soundiata et Modibo KEITA’’. De ce fait, ‘’au-delà des réserves’’ qu’elles nourrissent vis-à-vis de la junte au pouvoir sur la durée de la transition et la gestion des affaires publiques, ces organisations n’en condamnent pas moins ‘’les décisions iniques, indignes et scélérates des chefs d’Etats de la CEDEAO’’. Ainsi, dans le communiqué parvenu à notre rédaction, les activistes préviennent que si la CEDEAO persiste à punir le peuple malien pour des considérations politiques, ils braveront cet embargo en ralliant le Mali, pour participer aux mouvements de protestation à Bamako.
Une synchronisation de ces manifestations se fera partout dans le monde devant les ambassades, en soutien au Mali.
Le soutien d’Ousmane Sonko
Ces activistes peuvent compter sur le concours du leader du parti d’opposition Pastef/Les patriotes qui n’est pas sur la même longueur d’onde que ces dirigeants de la CEDEAO qui, le 9 janvier dernier, ont entériné une cascade de lourdes sanctions contre la junte malienne dirigée par le lieutenant-colonel Assimi Goita. Le candidat de Yewwi Askan Wi pour la ville de Ziguinchor a apporté son soutien à la junte malienne à laquelle il a rappelé la nécessité de prendre le temps nécessaire pour mettre des institutions solides. Le député, qui indique être ‘’en contact avec les autorités maliennes et guinéennes’’, dénonce ces sanctions qui, d’après lui, ne feront que souffrir la population malienne. Ousmane Sonko salue également le courage du colonel Mamady Doumbouya de la Guinée, qui a refusé d’appliquer la décision de la CEDEAO et ouvert ses frontières au Mali.