UCPO
Le ministre de la Jeunesse, de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi a présidé, hier, la cérémonie de clôture de la 3e édition du Dialogue des jeunes du partenariat de Ouagadougou (PO) sur le thème "Jeunes : Repensons les DSSRAJ dans les pays du PO". Selon Pape Malick Ndour, à travers cette rencontre des jeunes, l’Unité de coordination du partenariat de Ouagadougou (UCPO) entend traduire en actes sa volonté de responsabiliser les jeunes et de les impliquer de manière effective dans la réalisation d’un objectif très ambitieux, à savoir atteindre 13 millions d’utilisatrices de méthodes de contraception modernes d’ici 2030.
C'est ce qui fait, selon lui, la pertinence de l’initiative de l’UCPO, car la réalisation d’une telle ambition passe inexorablement par l’engagement soutenu des jeunes des pays du PO et leur responsabilisation dans la définition de leur agenda et de leurs priorités’’. Pour cette troisième édition, a-t-il indiqué, l’objectif était de maintenir et de renforcer cette dynamique de construction déjà enclenchée avec les jeunes de la région afin de contribuer à la définition d’un nouveau narratif, ainsi que de nouveaux messages sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ) en vue d’une meilleure prise en compte de leurs besoins et aspirations.
C’est pourquoi il s'est réjoui du choix du thème qui participe à l’émergence d’une prise de conscience réelle de tous les acteurs de la nécessité de prendre à bras le corps la problématique de la santé de la reproduction des adolescents et jeunes. "À cet égard, conformément à la vision du président de la République, Macky Sall, mon département a inscrit cette problématique au cœur de ses priorités, comme en atteste la création, dans les années 90, du Projet de promotion des jeunes (PPJ) qui s’occupe des questions liées à la santé de la reproduction des adolescents et jeunes, en s’appuyant sur des centres conseils pour adolescents (CCA) installés dans les centres départementaux d’éducation populaire et sportif (Cdeps), qui offrent des services de santé adaptés et un accompagnement psychologique aux jeunes", a indiqué le ministre.
...Il a souligné la qualité du travail effectué par l’UCPO et les résultats importants enregistrés dans la cadre l’exercice de ses missions pour contribuer à l’atteinte des objectifs fixés en matière de santé de la reproduction et de la planification familiale dans les neufs pays membres du Partenariat de Ouagadougou (PO), à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.
À n’en pas douter, les résultats auxquels vous êtes parvenus, à travers cette 3e édition du Dialogue régional des jeunes du PO, permettront une meilleure prise en compte du rôle imparti aux jeunes en tant que partie prenante et cibles principales de leur combat. Pour sa part, la directrice de l'UCPO déclare qu’ils ont enregistré au cours des dix dernières années des avancées significatives avec l'atteinte à plusieurs reprises des indicateurs et objectifs ambitieux qu'ils se sont fixés en termes d'utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de contraception. Pour l'horizon 2030, selon Marie Ba, ils sont encore plus ambitieux, avec 6,5 millions d'utilisatrices additionnelles.
Pour cela, des dispositions plus ambitieuses sont donc nécessaires. Que ce soit sur la prise en compte de jeunes comme agents de changement et sachant la place qu'ils veulent pour les programmes de santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Cela passe également par le cadre juridique et donc l'environnement favorable à la planification familiale. "Cet atelier a réuni les juristes et associations de femmes juristes de notre sous-région, les conseillers juridiques des ministères de la Justice des neuf pays, parlementaires, sages-femmes et Badienou goox, les points focaux jeunes, ainsi que de jeunes leaders de la SR/PF.
Jeunes leaders qui ont, en l'espace de 10 ans, changé le visage de la santé de la reproduction, permis d'envisager des alternatives de programmes de santé plus inclusifs et milité pour l'augmentation des lignes budgétaires pour le financement de la PF et des ressources domestiques en général, mais surtout se sont battus pour une meilleure prise en compte de leurs besoins et demandes", a confié Marie Ba.