Publié le 24 May 2023 - 21:48
CONFÉRENCE DES RÉGULATEURS POSTAUX AFRICAINS

La Poste à l’heure des mutations

 

La Conférence des régulateurs postaux africains, qui se tient à Dakar, devrait permettre de remettre sur les rails les services postaux du continent largués du point de vue technologique.

 

Vingt-six mille sept cents milliards de dollars. C’est le chiffre d’affaires cumulé dans le domaine du numérique, selon le directeur général de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, Abdou Karim Sall, présent ce mardi 23 mai, à la Conférence des régulateurs postaux africains, en collaboration avec l'Union postale universelle (Upu) et l'Union panafricaine des postes (Upap). Cette semaine, Dakar sera la capitale de La Poste africaine. La rencontre se tient sur le thème ‘’La régulation à l’ère du numérique au service d’un secteur postal durable’’.

 En effet, la conséquence immédiate de la co-régulation est la multiplicité des cadres juridiques qui s’appliquent aux acteurs économiques, avec comme corollaire un encadrement de leurs activités par plusieurs institutions.

‘’Aujourd’hui, les défis de la régulation et les perspectives du secteur postal nous commandent une ouverture de plus en plus poussée vers des institutions de régulation de la finance, des transports, du commerce, des communications électroniques et une collaboration étroite avec les administrations douanières’’, indique Abdou Karim Sall.

À l’en croire, ladite harmonisation permettra à l’Afrique de porter ses préoccupations partagées tant en matière de régulation que dans l’exploitation, avec plus de force et de conviction auprès des institutions internationales.

Face au basculement vers le commerce électronique qui est en train de faire des ravages, c’est dans cet esprit que ‘’nous devons aborder l’atelier de renforcement des capacités que l’Union postale universelle organise en marge de la conférence’’, note le DG de l’ARTP.

Le secteur postal et les mutations techniques

 Venu présider la Conférence des régulateurs postaux africains, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Moussa Bocar Thiam a noté que, depuis quelques années, le secteur postal est bouleversé par des mutations techniques, par les nouvelles habitudes de consommation de grande masse et par le changement de paradigmes dans l’activité postale.

Selon lui, le secteur postal doit se muter et s’adapter à la situation actuelle. D’ailleurs, les services postaux représentent pour les populations un des plus importants moyens de communication du point de vue des transmissions de courrier, de colis et des transferts de fonds. ‘’Mais ce bouleversement technologique ouvre plutôt de nouvelles perspectives. Il s’agit, aujourd’hui, de mettre en œuvre des réformes structurelles pour s’adapter au nouveau contexte et assurer la continuité des activités postales. Chaque jour, de nouvelles technologies apparaissent et de nouveaux concurrents investissent le marché de La Poste, armés de nouveaux modèles commerciaux qui peuvent mettre en péril le cœur de métier de La Poste’’, prévient-il.

Commerce électronique

Avec la croissance des activités liées au commerce électronique, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique souligne aussi que la pression sur le prix s’accentue dans la logistique. En parallèle, le volume de lettres diminue et les services au guichet sont de moins en moins sollicités. Moyennant cela, Moussa Bocar Thiam indique que les régulateurs ont un rôle important à jouer.

‘’Nous assistons à un secteur très ouvert. La réglementation doit suivre, vu la multitude d’acteurs qui gravitent autour de ce secteur. Au Sénégal, notre Poste a besoin d’une profonde mutation pour s’adapter à l’air du temps. Il faut que les États se ressaisissent et reprennent les choses en main à travers les régulateurs pour asseoir une réglementation progressive pour permettre à ces sociétés de poste d’être à la pointe de la technologie du moment’’, soutient-il.

DIANA DIA (Stagiaire)

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