Publié le 24 Sep 2012 - 16:19
MALADES MENTAUX EN ERRANCE

Ansoumana Dione réclame toujours un conseil interministériel

 

 

 

Arrêté le 13 septembre pour «trouble à l’ordre public» devant les grilles du palais présidentiel, puis libéré mercredi 19 septembre, Ansoumana Dione, qui revendique la tenue d'un conseil interministériel lié à l'errance des malades mentaux, a déclaré ce samedi : «Le président de la République n’a pas voulu nous recevoir, mais il nous a fait recevoir en audience au tribunal.» C'était au cours d'un point de presse organisé chez lui à Rufisque. «Si les autorités nous prennent pour des ennemis, elles se trompent lourdement car nous devons être des partenaires.»

 

Selon le président de l'Association sénégalaise des malades mentaux, le mieux serait «pour Macky Sall de s’approcher de nous comme l’avait fait le président Wade qui n’a jamais voulu nous mettre en prison pour des actions similaires». A ses yeux, son arrestation est le signe d'une «mauvaise volonté du pouvoir face au sort des malades mentaux errants».

 

Par ailleurs, le président de l’Assamm dit avoir fait des démarches afin que les malades mentaux soient pris en compte dans leur détresse, avec des correspondances adressées au Premier ministre et à des députés. Des efforts vains. Selon lui, tous «font fi de nos revendications et de nos préoccupations». Pour Ansoumana Dione, le «Yoonu Yokkute» de Macky Sall ne peut être réalité que lorsqu’il prendra en compte les couches les plus démunies de la société. «Ce programme concerne chaque Sénégalais. Les malades mentaux sont des Sénégalais. Donc, ils doivent être pris en compte», assène-t-il.

 

Prédicateur à l'occasion, Ansoumana Dione lance un défi au chef de l'Etat. «S’il veut terminer son mandat, il est obligé de régler cette question de l’errance des malades mentaux. S’il ne le fait pas, Dieu lui arrachera le pouvoir.»

 

PAPE MOUSSA GUÈYE (CORRESPONDANT À RUFISQUE)

 

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