Pour l’honneur de la police, de la gendarmerie et du renseignement !
C’est un véritable pied de nez à l’endroit des autorités judiciaires et administratives du Sénégal. Alors que le procureur de la République avait annoncé à son encontre, à grand renfort médiatique, un mandat d’arrêt international ainsi que l’ouverture d’une information judiciaire, l’avocat français, Juan Branco, s’est permis une entrée fracassante sur le territoire national, avec même le luxe de participer en direct à une conférence de presse hyper médiatisée du collectif des avocats de monsieur Ousmane Sonko. Son entrée tonitruante dans la salle a pris de court toute l’assistance, y compris même ses collègues de la défense. Mais Branco avait un plan bien ficelé.
Juste après son entrée, il s’est arrangé pour prendre la parole et a quitté la salle comme il était entré, dès la fin de sa diatribe contre le régime en place.
Mais par où est-il donc passé pour déjouer la vigilance des autorités ? C’était la question sur toutes les lèvres. Plus tard dans la soirée, l’information est tombée que Branco est en effet passé par la Gambie, pour regagner le Sénégal, bien qu’il ait été déclaré persona non grata, malgré l’ouverture d’une information judiciaire contre sa personne. Il ressort de la fiche signalétique de son passage à Banjul, que Juan Branco, de son vrai nom Jean Anatole Juan Paul Branco, est arrivé au pays d’Adama Barrow le 30 juillet (hier) à 2 h 4 mn, via un vol de la compagnie Air Maroc. On ne sait pas comment il a fait pour rejoindre par la suite Dakar, en traversant plusieurs autres localités, après avoir fait une réservation à l’Ocean Bay Hotel en Gambie.
Selon nos sources, l’avocat français n’a pu réussir ce coup tout seul. Il aurait bénéficié de ‘’grosses complicités’’ et que toutes les autorités de la police et de la gendarmerie sont mobilisées pour l’arrêter lui et tous ceux qui l’ont aidé. ‘’Branco et ses complices seront arrêtés’’, assure ce haut gradé de la police, très sûr de lui.
Au moment où nous mettions ces lignes sous presse, l’avocat était toujours en cavale, mais il avait à ses trousses toute la crème de la police et de la gendarmerie.
Selon toujours nos sources, il y a des alertes maximales dans les frontières ; une belle flopée de la police et de la gendarmerie est également sur ses traces... ‘’EnQuête’’ est aussi en mesure d’affirmer que des descentes ont été faites dans plusieurs réceptifs hôteliers, mais elles sont toutes restées infructueuses, au moment où nous écrivions ces lignes. Les renseignements n’écartent pas qu’il ait été hébergé par ses complices à leurs domiciles. Les prochaines heures seront peut-être plus édifiantes. Branco parviendra-t-il à regagner la France sans être arrêté ? Ce serait un véritable échec du renseignement.