La DGE dévoile les lignes importantes
A quelques mois des joutes électorales, la direction générale des élections a tenu une session de formation destinée aux journalistes sur les innovations apportées dans le processus électoral et le parrainage. Cette année les collecteurs de parrains devront indiquer la date d’expiration de la carte d’identité nationale.
Des changements sont intervenus sur le code électoral et le parrainage. La direction générale des élections a jugé nécessaire d’échanger avec les acteurs de la presse pour parler des innovations intervenues dans le processus électoral, lors des concertations qui ont eu lieu au mois de juin. Ainsi, Cheikh Alioune Ndiaye, chargé de la logistique au niveau de la DGE, a détaillé les six points saillants de ces innovations du code électoral.
Il y a d’abord l’inscription sur le fichier électoral des personnes bénéficiant de grâce : en plus de la réhabilitation, de l’amnistie, la grâce a été ajoutée pour les électeurs qui en bénéficient et pour s’inscrire sur les listes électorales. Ensuite, il y a la suppression de l’interdiction permanente de l’inscription prévue à l’article L 29 du code électoral, puisqu’elle était permanente pour ceux qui ont été condamnés à plus de trois mois (3) d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six (6) mois… Elle concernait aussi que ceux qui sont condamnés pour crime, trafic de stupéfiants, infractions portant sur les deniers publics.
L’autre innovation majeure est que le parrainage est désormais optionnel, avec l’introduction des parrainages des élus (les députés, les maires et présidents conseils départementales) : soit 8 % des députés (13 députés) ou 20% des élus locaux (120 maires ou présidents de conseils départementales). Les taux ont aussi été revus à la baisse. Il faut désormais un minimum de 44 231 électeurs, soit 0,6% et un maximum de 58 975 électeurs, soit 0,8% pour le parrainage citoyen. Il faut également au moins avoir 2 000 parrains dans sept (7) régions du Sénégal.
S’agissant de l’encadrement de la caution : le ministre de l’Intérieur est libre de décider du montant mais en dessous de 30 millions.
Il y a aussi l’institutionnalisation du tirage au sort pour le dépôt des candidatures et c’est l’ordre issu du tirage au sort qui va servir de contrôle de l’ensemble du processus jusqu’aux résultats. Egalement, il a été décidé de la mise en place d’une commission de contrôle : les partis vont décider d’une commission pour le contrôle du parrainage.
Discriminant du parrainage: la date d’expiration de la carte d’identité nationale
Selon Cheikh Alioune Ndiaye, la philosophie du parrainage, c’est de chercher à savoir la représentativité du candidat à la candidature. Pour cela, il faut qu’il y ait un contact entre le candidat et les électeurs. ‘’La loi a mis à la disposition des candidats des fichiers électoraux. Comme ceux qui doivent parrainer sont des électeurs, ceux qui ont déjà eu à participer aux élections antérieures détiennent leurs fichiers. Et chaque fois, on essaie de trouver un moyen pour envoyer ses collecteurs sur le terrain. De ce fait, on lui demande de fournir une information qui n’est pas sur le dossier. C’est pourquoi, en 2018, pour la Présidentielle de 2019, on avait demandé le numéro de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO ; pour les élections législatives de 2022, c’était la taille de l’électeur ; pour la présidentielle à venir, c’est la date d’expiration de la carte biométrique, car ce sont données qui sont sur la carte d’identité et qui ne figurent pas sur le fichier détenu par les acteurs. Donc, c’est à cause de ça que cette donnée appelée le discriminant est introduite dans le système, pour au moins essayer autant que possible d’amener les candidats à jouer le jeu, d’assurer cette représentativité », souligne-t-il
NDEYE KHOUDIA DIENG(STAGIAIRE)