Les acteurs s'engagent pour le développement
Le secteur des télécommunications vit des disruptions extrêmement profondes ces dernières années. Et pour améliorer et faire avancer le secteur, les différentes amicales réunies autour d'un comité ont organisé, à Dakar, un panel de réflexion. Le thème choisi est "Réglementation : sources d’opportunités, de performances et d’amélioration de l’expérience client".
"Nous faisons face, aujourd'hui, à des contraintes extrêmement fortes. Et l'objectif de ce thème n'est pas de trouver des solutions immédiates aux insatisfactions ni aux attentes, mais c'est d'avoir une démarche d'information, de sensibilisation et d'échanges permettant un changement, de comprendre en quoi le régulateur, les opérateurs et les autres parties prenantes peuvent bénéficier de ce dispositif pour renforcer l'expérience, améliorer les sources d'opportunités et la performance", a fait savoir le président de l'Amicale des cadres et membre du comité, Samba Mintou Sèye. "Nous avons mis en place ce comité pour créer un déclic. Car il n'y a pas d'autres acteurs mieux placés que les cadres pour impulser une démarche beaucoup plus dynamique par rapport aux enjeux qui nous attendent. C'est la raison pour laquelle ce comité a décidé de mettre en place la grande amicale des cadres du secteur des télécommunications qui compte jouer un rôle d'informateur, d'accompagnateur, surtout anticipé sur les éventuelles tensions qui peuvent exister", a-t-il souligné.
À travers ce comité, dit-il, ils lancent un appel à tout le monde pour asseoir un climat qui leur permettra de renforcer la performance du secteur des télécommunications.
"Les régulateurs n'ont pas encore atteint l'objectif"
Présent à la rencontre, le directeur général de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdou Karim Sall, a rappelé qu’il faut toujours garder en tête que c'est la main visible de l'État qui doit intervenir dans la vie invisible des marchés des opérateurs. Car, explique-t-il, c'est à l'État de créer les conditions d'une croissance économique, sociale durable. Dans la même veine, Abdou Karim Sall a rappelé que le client consommateur a besoin d'avoir des services de qualité à coût raisonnable. C'est pourquoi, soutient-il, "il faut que les tarifs soient orientés coût. Il ne faut pas qu'on ait des tarifs qui soient au-dessous ou au-dessus de la normale". D'ailleurs, dit-il, c'est une obligation faite au régulateur de procéder à l'audit des coûts des opérateurs pour se rendre compte si les coûts pratiqués sont des coûts fonction de la comptabilité analytique de ces opérateurs. Et sur ce point, reconnaît-il, ils ont encore des choses à faire. "Nous régulateurs, nous n'avons pas encore atteint l'objectif des politiques de coût", dit-il.
FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)