Surprises à l'heure New Delhi
De la bouillante New Delhi à la vieille Agra où le Taj Mahal abrite pour l’éternité les tombes de l’empereur Shah Jahan et de son grand amour, Mumtaz, l’Inde offre aux visiteurs une expérience palpitante. Le pays-continent bouleverse les sens et les a priori… Reportage. (1/2)
La pauvreté, aussi, à vue d’œil
La pauvreté existe, elle aussi, à vue d’œil. Connaught Circus, Parliament Street et les larges allées et bâtiments imposants du centre-ville font de leur mieux pour la masquer mais on peut l’apercevoir au détour d’une petite allée entre deux buildings, d’une rue intérieure ou d’un temple devant lequel des mendiants, par légion, tendent la main.
Mieux encore, s’engouffrant dans une rame de métro au hasard, en direction de quartiers populaires, on voit tout de suite un autre Delhi. A la station de Kashmere Gate (ligne jaune), par exemple, on prend la ligne rouge sur 4 arrêts en direction de la station de Shahdara, de l’autre coté du fleuve Yamuna…
Arrivés sur place, on descend deux volets d’escalators en panne pour tomber sur un décor désolant. Agglutinés sous un pont lugubre, des dizaines de SDF (sans domiciles fixes) en haillons dorment à même le sol, au milieu de hordes de pousse-pousse crasseux et de chiens errants.
Quand on demande, un autre voyageur du métro explique avec humour que cet endroit n’appartient ni au ''New'' Delhi, ni au ''Old'' Delhi… mais plutôt au ''Middle Age'' Dehli, une zone de la ville qui tire l’essentiel de son activité de l’installation, il y a une dizaine d’années, de la ligne de métro la traversant. ''Welcome to the real India !'' (NDLR : Bienvenu dans l’Inde réelle), lance l’inconnu en rigolant avant de poursuivre son chemin. Inutile de dire qu’il ne fait pas bon s’attarder dans les parages !
A l’ombre d’un imposant pilier supportant ladite station sont garées des tuk-tuks ou Auto Rickshaw, une sorte de tricycles motorisés qui sont le moyen de transport le plus prisé de la ville. On saute à bord de l’un d’entre eux et Abishek, le chauffeur, nous remmène vite à l’hôtel, non sans faire un petit tour des environs. La course renvient à plusieurs centaines de roupies, ce qui est assez cher pour un tuk-tuk mais beaucoup moins d’argent que si on avait prit un ''vrai'' taxi.
''Le long de la voie du métro aérien, il y a plein de boutiques et d’échoppes de toutes sortes parce que les gens empruntent cette rue pour aller et venir du travail'', explique le chauffeur qui, au vu de son turban, est de l’ethnie des Sikhs. Effectivement, ayant gracieusement accepté l’arrangement, on s'est arrêté plusieurs fois en route pour prendre et déposer des passants. L’ambiance est joyeuse à bord du tricycle jaune et vert !
Revenus au Park Hotel, on passe une nuit mouvementée à faire ses bagages pour le week-end, où un bus en direction de la ville d’Agra, dans le département de l’Uttar Pradesh, conduira l'équipée droit à l’une des 7 merveilles du monde : le Taj Mahal... (À suivre)
Sophiane Bengeloun (De retour d'Inde)
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.