Publié le 26 May 2025 - 20:14
CANDIDATURE PRÉSIDENCE FSF  

Augustin Senghor maintient le suspense

 

La Fédération sénégalaise de football (FSF) a tenu son Assemblée générale ordinaire, ce samedi, qui marque la fin du mandat de son président d’Augustin Senghor. Ce dernier ne s’est pas prononcé sur sa candidature ou non à sa propre succession.

 

Ce samedi 24 mai s’est tenue la dernière Assemblée générale ordinaire de la Fédération sénégalaise de football (FSF) sous le quatrième mandat d’Augustin Senghor. Élu en août 2021 pour quatre ans, son successeur sera désigné lors de la prochaine assemblée générale élective. À la question de savoir s’il va briguer un cinquième mandat, Me Senghor n’a tranché pas sur le sujet. Le président de l’US Gorée a tout simplement suggéré de laisser faire les choses selon le jeu démocratique. ‘’Ce serait même une erreur de penser qu'aujourd'hui, le football peut se passer des compétences et des expériences de certains. Il faut faire attention à cela, parce que ça devrait recommencer à zéro. Alors, laissons les choses se faire, ceux qui auront envie de se présenter le feront, ceux qui n'auront pas envie de se présenter ne le feront pas et ceux qui se présenteront ou pas, c'est ça la règle du jeu démocratique. Les gens iront aux élections, ceux qui seront choisis par la base continueront leur travail, d'autres retourneront à la base’’.

Augustin Senghor a rappelé que les membres du Comité exécutif de la FSF y sont que par le ‘’truchement de la représentation’’ de leurs clubs respectifs. Par conséquent, a-t-il ajouté, ‘’si quelqu'un n'est plus président de fédération ou vice-président ou membre du Comité exécutif, il retourne à la base, c'est-à-dire au niveau de son club, pour travailler’’. Selon lui, l’engagement dans une discipline ne saurait être cantonné seulement ‘’sous le prisme de la responsabilité suprême qu'on vous confie’’.

‘’On ne vit pas par rapport à nos postes ou par rapport à nos fonctions. Nous vivons une passion, nous partageons cette passion du football. Soyons simplement comme tous les autres qui nous ont mandatés ici, près de 350 délégués qui nous ont fait confiance, alors qu'on n'est pas meilleur qu'eux. Nous ne l'oublions jamais’’, a déclaré Me Senghor.

‘’Un mandat exceptionnel’’

Le centre d’excellence Youssoupha Ndiaye de Guéréo a abrité l’Assemblée générale d’informations de la Fédération sénégalaise de football sous la direction du directeur de cabinet de la ministre des Sports, Tanor Gning, et du représentant de la Fifa, El Hadj Wack Diop. Le président de la FSF a salué le ‘’cadre apaisé’’ dans lequel s’est tenue la rencontre, qui a permis aux acteurs de s’exprimer et ‘’valider le rapport d’activité et le rapport financier, après la certification par l’auditeur externe, donc le commissaire aux comptes’’. ‘’Cette ambiance apaisée de cette assemblée générale qui rassure sur l'avenir du football sénégalais et qui montre aussi que même face aux échéances futures que sont les élections, les gens ont compris que les enjeux sont des enjeux d'unité, des enjeux de stabilité, de continuité dans la performance pour le football sénégalais, que ces performances soient sportives, mais aussi qu'elles soient financières’’.

Il a aussi souligné le travail réalisé par l’équipe administrative, qui ‘’gagne en professionnalisme’’, de sorte qu’elle est citée partout en exemple. Et que ‘’d'autres fédérations veulent même s'inspirer de ce que nous faisons en termes d'organisation et de fonctionnement, pour pouvoir le dupliquer chez eux’’.

Augustin Senghor s’est surtout félicité du travail réalisé durant ces quatre dernières années. À l’en croire, les acteurs du football ont magnifié les ‘’actions, les investissements et les résultats, qui ont été réalisés durant ce mandat, qui est un mandat ‘’exceptionnel dans l’histoire du football sénégalais’’. ‘’C'est le premier mandat qui a permis au Sénégal de gagner, d’abord, un premier trophée continental avec l'équipe A, mais aussi de gagner pratiquement dans toutes les catégories. Mais aussi derrière, dans ce même mandat, nous avons qualifié nos équipes à toutes les compétitions continentales possibles, sans compter le fait qu’au Sénégal, il est indéniable qu'en ce qui concerne le football, dans toutes les 14 ligues, dans les départements les plus reculés, tous les jeunes jouent au football, toutes les ligues maintenant ont dans chaque département des clubs qui sont présents, qui participent aux compétitions’’, a-t-il soutenu.

‘’Le football sénégalais a besoin de moyens’’

Le football sénégalais compte désormais dans le gotha africain. Pour rester au firmament du ballon rond continental, il lui faut avoir les moyens de ses ambitions, a indiqué Augustin Senghor. ‘’Plus que jamais, le football sénégalais a besoin de moyens pour rester sur le plateau de performance sur lequel il s'est installé depuis quelques années, au point qu'on nous considère comme un pays pilote en Afrique et dans le monde. Il faut que l’on continue’’.

 Dans ce sens, le président de la FSF a salué l’appui de l’État, notamment le président de la République pour son ‘’engagement à travers le gouvernement dirigé par le Premier ministre, pour qu’en ce qui concerne l'équipe A, tout puisse se passer bien dans toutes nos activités, dans les matchs de préparation comme dans les matchs de compétition et il en sera ainsi, j'espère, pour que d'autres succès viennent au Sénégal, parce que ce mandat a été le mandat des premiers résultats, des premiers trophées, mais nous sommes convaincus qu'en travaillant, ce ne sera pas le dernier’’.

Maitre Senghor a aussi souligné l’importance de la critique, notamment celle de la presse. ‘’La critique aussi c'est une forme d'accompagnement et de soutien. Il est important, quand on gère quelque chose qui appartient à tous les Sénégalais, qui est presque un bien public, qu'on accepte de nous remettre en cause, en écoutant ceux qui nous critiquent, mais aussi qui nous apportent des contributions pour faire ce qu'il y a de mieux, en copiant aussi les bonnes pratiques qui sont ailleurs, et ça je pense que la presse sénégalaise, la presse sportive le joue pleinement, c'est l'occasion de le saluer’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

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