Médiation officieuse
Une opération de déguerpissement des occupants du Couloir de la mort de l'Université Cheikh Anta Diop est en cours, suite à une demande du Recteur Saliou Ndiaye.
Médiation officieuse
Pendant toutes ces années passées au Couloir de la mort, le bouquiniste dit avoir payé chaque jour une patente de 150 F Cfa. Et que depuis l'arrivée du nouveau Recteur, l'Association de prestataires de services de l'UCAD qui les régit, a adressé des correspondances au Recteur, mais qui sont restées jusqu’à ce jour sans suite. ''Nous comptons tout de même continuer les démarches avec le Médiateur'', dit-il. Des démarches, il faut le dire, qui restent encore officieuses, selon Mamoudou Ndiaye, le médiateur de l'université. ''Ousmane Diop m'avait remis un document, déclare-il, qui émanait d'une proposition que leur collectif avait suggérée. Il s'agissait de faire une proposition de construction de cantines, à soumettre aux autorités universitaires. C'est un dossier que moi j'ai trouvé là, et qui avait déjà été présenté à mon prédécesseur (Bouba Diop, NDRL). En tant que médiateur, j'ai été interpellé de façon officieuse sur ce dossier. Ce Couloir de la mort appartient d'abord à la mairie. Mais comme c'est sous le domaine de l'université, les autorités des lieux peuvent tout de même aussi bien être impliquées.''
Joint au téléphone, le chargé de communication du Rectorat dit ne pas maîtriser les tenants et les aboutissants de cette affaire. ''Je suis hors de Dakar, il faut vous rapprocher de la mairie. Ce territoire appartient à la Mairie'', a dit Mme Alimatou Diop Keïta. Mais le maire El Hadji Malick Diop, n'a répondu ni à nos appels ni à nos messages.
Il faut rappeler qu'en mars 2010, les commerçants des abords de l'université avaient été sommés de quitter les lieux pour permettre aux travaux publics d'être réalisés. Les travaux finis à certains endroits, force est tout de même de constater que le trottoir de l'avenue Cheikh Anta Diop réservé aux piétons fait office désormais de marché. Un commerce, il faut le dire, qui participent souvent à l'épanouissement de la population estudiantine. Que peut-faire l'État face à ce phénomène ? Déguerpir pour recaser ? Si oui dans quelles conditions ? sur quels critères ? Des interrogations soulevées par certains commerçants. Car, la crise et le chômage grandissants sont quelquefois à l'origine de ce genre d'initiative : se débrouiller pour nourrir son homme.
Idelette BISSUU
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