62 % des mineurs avouent avoir menti sur leur âge, selon une étude

Lors d'un atelier de l'Alliance Régionale des ONG pour la Cybersécurité (Aroncy II), organisé par SOS Villages d’Enfants avec l’appui du NetHope Digital Protection Grant, le directeur national de SOS Villages d’Enfants au Sénégal, Papa Daouda Diop, a soutenu que la cybersécurité représente aujourd'hui un défi majeur pour les organisations confrontées à diverses menaces et à des attaques multiples.
Près d'un enfant sur deux (44 %), selon lui, utilise les réseaux sociaux avant 13 ans, d'après une étude présentée le jeudi 25 septembre par l’Arcom. L'âge moyen de la première utilisation des réseaux sociaux est de 12 ans ; près des deux tiers (62 %) des mineurs interrogés reconnaissent avoir menti sur leur âge pour pouvoir s'y inscrire.
Même s'ils se disent conscients des risques liés à l'utilisation des réseaux sociaux (hyperconnexion, cyberharcèlement...), les trois quarts des 11-17 ans (77 %) affirment avoir déjà été exposés à des contenus qu'ils considèrent comme « choquants ».
« Tout en reconnaissant ce potentiel infini offert par le digital, la technologie numérique présente toutefois des risques importants pour la sécurité, la vie privée et le bien-être des enfants, aggravant les menaces et les préjudices auxquels de nombreux enfants sont déjà confrontés hors ligne et rendant les enfants déjà vulnérables encore plus vulnérables. Même si les TIC ont facilité le partage des connaissances et la collaboration, elles ont également facilité la production, la distribution et le partage de matériel explicite exploitant et maltraitant les enfants, dont particulièrement les risques d'abus et d'exploitation sexuels, ainsi que l'accès et l'exposition à des contenus inappropriés et potentiellement dangereux pour les enfants.
À SOS Villages d’Enfants, nous avons comme cibles des enfants et jeunes placés sous la protection de l’Organisation, qui est la plus grande au monde en matière de prise en charge alternative ; c'est pourquoi le phénomène nous préoccupe et engage notre responsabilité. C'est tout le sens de cette activité qui veut engager les autorités étatiques », a précisé M. Diop.