A Dakar, on vise la pêche commune, responsable et durable
Prévue pour trois jours, la première édition du Salon maritime de Dakar (SMD) s'est ouverte hier. L'événement s’articule autour d’un plateau d’expositions, d’un forum thématique et un espace de rencontres, ainsi que de visites de sites. Pour une première dans l’histoire du secteur de la pêche, un tel salon est initié pour ressortir les enjeux et opportunités actuels. Mais aussi le futur du secteur de la pêche, des affaires maritimes et de l’exploitation des fonds marins. Dans le dessein de rendre le secteur plus performant, le salon vise également à définir les stratégies de bonne gouvernance pour un développement intégré, partagé et durable.
''Malgré les contraintes et défis, le secteur de la pêche génère annuellement plus de 30% des recettes d’exportations totales et contribue ainsi à hauteur de 12,5% du PIB'', a déclaré le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, Ali Haïdar venu présider l’ouverture du salon. Il a plaidé pour une harmonisation des visions des différents acteurs dans la déclaration qui devrait sanctionner le salon de Dakar. ''Il nous faut avoir des échanges maritimes, gérer et exploiter la ressource de manière durable et responsable pour que le développement et l’économie puissent en tirer profit et que les générations futures puissent bénéficier de cette ressource'', a soutenu le ministre. Il a par ailleurs suggéré que ''tous les pays de la sous-région communiquent (car) il y a beaucoup de pêche sauvage, illégale, qui va au détriment de l’intérêt de nos ressources maritimes''.
Différents partenaires nationaux et internationaux, dont les ministres coréen des Océans et des Pêches, Haenam Moon, ceux du Maroc et de la Mauritanie, ainsi que le président de la Commission de l’Uemoa, ont pris part à cette rencontre. D’une voie unanime, ils ont exhorté les différents acteurs à la protection de l’océan. Pour leur part, les femmes membres de la Fédération nationale des transformatrices micro mareyeuses du Sénégal (Fenatrans) ont salué cette initiative tout en souhaitant que des rencontres de ce genre se multiplient afin d’être en contact avec les responsables du secteur.