Les Lionceaux ne verront pas Alger
Le Sénégal n'ira pas à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) U20 prévue en 2013 en Algérie. Défaits à Cotonou (3-2) à l’aller par le Bénin, les Lionceaux sont tombés à domicile (0-1).
Les Lionceaux étaient tristes à voir samedi soir au stade Léopold Sédar Senghor. Au coup de sifflet final, ils avaient les genoux à terre et le front religieusement plaqué au sol. Face à la réalité d'une élimination qui les prive d'une participation à la prochaine phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football (CAN) U18, ils n'ont eu que leurs yeux pour pleurer devant des Béninois qui, eux, ont longtemps jubilé. Car, pour la première fois, ils seront bien présents à la fête du football africain prévue en Algérie en 2013. Au terme de ce match retour du troisième et dernier tour qualificatif, les Écureuillons n'ont fait que terminer le travail qu'ils avaient bien entamé chez eux il y a deux semaines. Après sa victoire (3-1) à Cotonou, le Bénin est venu briser le rêve des joueurs de Boucounta Cissé qui ont encore oublié de fermer la porte de leur défense (0-1). Mais au vu de ce match, l’équipe sénégalaise ne devrait pas avoir de regrets.
Au rythme des hymnes
Les Lionceaux n'ont vraiment pas montré grand-chose pour pouvoir franchir cet obstacle béninois. Durant tout le match, il ont été à court d'argument. En première mi-temps, ils ont été archi dominés. Et n'eût été la maladresse des Écureuillons, le match allait être plié avant même de retourner dans les vestiaires. Bonou Agossa a écrasé son tir (2e). Comme si le manque d’hymne national en début de match les avait déconnectés, les Lionceaux ont peiné dans le jeu. Aucune action dangereuse en cette première période, seulement une seule frappe, signée du stagiaire de Lille, El Hadji Mour Samb (28e).
Les Lionceaux n'ont pu retrouver leur sensation qu'au retour des vestiaires. Peut-être grâce à la magie du son de la musique classique des hymnes nationaux finalement exécutés avant la reprise. Ils ont pris le jeu à leur compte avec un rythme vif et tourné vers l’avant. Mais ce sont les Béninois qui encore ont ouvert les hostilités. Mama Seibou a pris la défense sénégalaise de vitesse avant de mettre à contribution le gardien Pape Abdoulaye Dieng, préféré à Babacar Niasse sanctionné pour ses bourdes de l’aller (49e). Comme une réponse du berger à la bergère, Amadou Boiro a décroché un tir de 35 m qui a obligé le portier béninois à se déployer pour claquer le ballon en corner (51e). Dans le corner qui a suivi, le défenseur central, Mamadou Mbodji, trouvé seul dans la surface par Amadou Boiro, a raté l’immanquable.
La meilleure volonté affichée par les Lionceaux a été malheureusement plombée par les nombreuses lacunes et insuffisances dans le jeu. Avec un gap de deux buts à combler, le sélectionneur a fini par jouer son va-tout en misant sur l’offensif. Mais le Sénégal a continué à peiner. Et à deux reprises, les Écureuillons ont été près de crucifier les Lionceaux. Oussou Antonin a vu sa frappe ricocher sur la barre transversale (64e). Épuisés physiquement, les Lionceaux ont commencé à céder. L’arrière gauche, Alhassane Sylla a offert une belle occasion au Bénin, mais Tchato Miracos a manqué le cadre (75e).
Le coup de poignard
Sans véritable jeu collectif, le Sénégal s'est contenté de ses individualités. Chérif Sané, tonitruant au front de l’attaque, a pu éliminer son défenseur dans la surface mais a envoyé son ballon hors cadre (79e). Plus épuisés, les Sénégalais ont laissé des espaces avec de mauvais alignements. Raimi Kola, entré en cours de jeu, a surgi pour assommer le Sénégal d'un coup de poignard (86e). C'est ainsi qu'il a scellé le sort du match d’un pointu à l’intérieur de la surface (1-0). Alger reste donc un mirage que les Lionceaux n’atteindront jamais.
Éliminé, le Sénégal pourra essuyer vite ses larmes et se préparer à l’avenir car il va abriter l'édition de 2015.
MAMADOU LAMINE SANÉ
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