Un premier bilan des dégâts chiffré à 650 millions d’euros par les assureu
Les violences urbaines en France, consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué le 27 juin par un policier, ont entraîné de nombreux dégâts. Le coût des dégâts, indemnisables par les compagnies d’assurance, est trois fois plus élevé que pour les violences urbaines de 2005. Et pourtant, elles ont duré trois fois moins longtemps.
La nature des dégradations est également bien différente, par rapport à 2005. Cette année, les sinistres sur les biens professionnels représentent 55% des 650 millions d'euros. Et ceux sur les biens des collectivités locales 35%, précise France Assureurs. Le reste concerne des dégâts subis par des particuliers pour leurs voitures. La facture des événements était estimée à moins de la moitié – 280 millions d'euros – la semaine dernière. Cette facture pourrait encore s’alourdir, car la plupart des assureurs ont étendu à 30 jours au lieu de cinq le délai de déclaration des sinistres.
Les principaux commerces touchés par les émeutes sont les débits de tabac et les agences bancaires. Viennent ensuite les commerces alimentaires, les magasins de sport, les fast-foods, les salles de sport et les magasins de bricolage. Du côté des collectivités, ce sont près de 15 00 bâtiments publics qui ont été touchés.
Au total, plus de 3 700 personnes ont été placées en garde à vue en lien avec ces émeutes, dont quelque 1 160 mineurs, selon des chiffres du ministère de la Justice, qui a fait état vendredi dernier de près de 400 incarcérations.