Publié le 21 Jul 2023 - 18:44
“MA THÈSE EN 180 SECONDES”

Le triomphe de Mame Niny Senghor de l’UGB

 

Grâce à un sujet sur la valorisation d’une plante aquatique d’Afrique qui pose beaucoup de problèmes ici au Sénégal et dans la sous-région, l’étudiante en 2e année de thèse, Mame Niny Senghor, à l’université Gaston Berger (UGB) a remporté l’édition 2023 du concours ‘’Ma thèse en 180 secondes’’.

 

La finale du concours ‘’Ma thèse en 180 secondes’’ a eu lieu hier. Elle a été gagnée par Mame Niny Senghor, une étudiante de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Elle a exposé un projet de recherche qui répond aux attentes de la société : le défi de l’environnement, l’écologie et la pollution plastique. ‘’Elle a exposé un projet dans sa thèse. À partir des recherches, les plantes aquatiques qui sont pratiquement très nuisibles pour l’écosystème et comment les récupérer. Comment faire des produits biodégradables et répondre aux défis posés par la pollution plastique. Cela répond, si besoin en était, aux missions assignées à notre université.

Ce sont quatre missions que sont : l’enseignement, la recherche, la formation et le service à la communauté. Une recherche qui n’a aucun impact, aucune retombée sur le développement de nos sociétés, n’a pas sa place dans le devenir des questions qui interpellent la société. Donc, cet exercice est un dialogue entre recherche et société, l’académie et la société. Il faut que l’université sorte et s’ouvre aux sociétés et réponde aux questions, défis qui interpellent le développement de nos sociétés’’, a expliqué le président à l’organisation de ce concours, Pr. Mor Ndao.

Pour cette édition, toutes les écoles doctorales réunies ont exposé à travers une quinzaine de projets de thèse qui sont en phase avec les questions et défis qui interpellent la communauté et la société sénégalaise. ‘’C’est un exercice assez complexe. Il faut, en trois minutes, présenter de manière concise, claire, compréhensible, accessible par la société, son projet de recherche et faire ressortir les retombées, les incidences, l’impact sur le développement économique, social et culturel de notre société. La recherche est un fait, mais la vulgarisation en est un autre. Elle interpelle la puissance publique, car l’application des recherches que nous menons est de leur ressort. Ainsi, la société sera le réceptacle, pour ne pas dire va adhérer à l’innovation. Un autre défi, c’est la vulgarisation, la diffusion des résultats de la recherche et comment les mettre en pratique. C’est une autre problématique qui interpelle la puissance publique’’, a indiqué le coordinateur national des écoles doctorales du Sénégal.

Comme lors de la précédente édition, l’UGB est sortie victorieuse du concours. Interpellé sur les raisons de ce succès, il a confié que c’est dû au fait qu’elle se prépare en amont, prend ses candidats pour les capaciter et dégage un plan stratégique de formation dans la durée. ‘’Je pense que les autres universités publiques sont interpellées. Je parle en tant que coordinateur des écoles doctorales du Sénégal. L’exemple de l’UGB doit être poursuivi, dupliqué pour que les autres universités s’en servent pour que la science se diffuse, soit acceptée et vulgarisée au niveau de la société.

Et que cette science et cette recherche nous permettent de transformer qualitativement le devenir de nos sociétés africaines, mais plus particulièrement nos communautés sénégalaises. Le jury a une grille d’évaluation, à savoir la présentation, l’expression, le contenu, la pertinence, la cohérence. Chaque membre du jury note avec un coefficient en fonction de la grille déclinée par le comité d’organisation. C’est sur la base de l’agrégation des différentes notes qu’on est parvenu à ces résultats’’, a expliqué M. Ndao.

Il informe que Mme Senghor va représenter le Sénégal au concours international, car elle sera la candidate du pays. Ce sera le 5 octobre au Rabat (Maroc). ‘’Elle n’est plus la candidate de l’UGB, mais du Sénégal, vu qu’elle est lauréate de ce concours pour cette année. Elle est l’ambassadrice de toutes les universités’’, dit-il.

‘’C’est aussi une grande pression pour moi, car j’ai le devoir de maintenir le flambeau’’

La lauréate de cette année, quant à elle, est doctorante en 2e année de thèse à l’UGB. Selon Mame Niny Senghor, c’est un grand honneur et un grand défi de représenter le Sénégal. ‘’C’est aussi une grande pression pour moi, étant donné que l’année dernière, le Sénégal a remporté la finale internationale. Donc, j’ai le devoir d’entretenir le flambeau pour maintenir le Sénégal à la première place au niveau international. À l’UGB, nous avons des formations très intéressantes, un corps professoral de qualité qui encourage toujours les étudiants à se donner à fond sur tous les concours’’.

La lauréate d’ajouter avec le sourire : ‘’De plus, personnellement, l’école doctorale nous a mis dans de bonnes conditions. Psychologiquement, financièrement, elle nous a mis dans d’excellentes conditions. Je n’avais pas le droit à l’erreur. Le Sénégal peut compter sur moi pour gagner à l’international. Je suis très confiante. Mon projet portait sur la valorisation d’une plante aquatique d’Afrique qui pose beaucoup de problèmes ici au Sénégal et dans la sous-région. Je me suis dit pourquoi ne pas valoriser cette plante et en faire quelque chose qui sera utile à la population. À cela s’ajoutent les politiques environnementales qui sont en vogue actuellement. C’était un challenge. C’est cela la magie du concours.’’  

CHEIKH THIAM

 

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