‘’Dans les postes de santé, il n’y a pas de pédiatre’’
L’on parle beaucoup de la CMU, mais est-ce que les postes de santé comme par exemple celui de Diokoul ont suffisamment de pédiatres pour prendre en charge les enfants de 0 à 5 ans ?
Ce poste de Diokoul est construit depuis plus de 40 ans mais il n’a jamais bénéficié d’une réhabilitation. Avec le travail de l’infirmier chef de poste et de son équipe, ils ont pu avoir des ressources pour le réfectionner. Mais il est fonctionnel depuis longtemps. Dans les postes de santé, il n’y a pas de pédiatre. Mais les infirmiers sont formés dans un programme spécial dénommé PCIME (prise en charge intégré des maladies de l’enfant) qui est un peu la pédiatrie au niveau infirmier. Ce programme permet de prendre en charge les enfants pour les maladies les plus fréquentes et ce programme joue un grand rôle au niveau de Diokoul. La gratuité des soins aussi est effective et chaque mois, il y a des enfants qui sont pris en charge au niveau du poste et les paiements sont faits de manière régulière. Actuellement, ce sont surtout les maladies diarrhéiques, les maladies respiratoires, c'est-à-dire les maladies liées au péril fécal qui sont les plus fréquentes. Cela est dû à l’hivernage.
Disposez-vous dans ce poste de santé de personnel qualifié ?
Comme vous le savez, dans les normes édictées par le ministère de la Santé, un poste de santé doit avoir un infirmier, une sage femme et un assistant infirmier. Mais il n’y a qu’un infirmier et une sage-femme dans ce poste de Diokoul alors qu’il couvre une population très importante. Je pense que si on avait un assistant infirmier, ça pourrait permettre d’alléger le volume de travail des agents.
Dans le cadre de la CMU, est-ce que vous prenez en charge les personnes du troisième âge ?
Oui. Elles sont prises en charge au niveau du poste de Diokoul. Mais comme vous le savez, le plan sésame est un programme qui bat de l’aile depuis un certain temps. Mais dans tous les postes, il y a un système de prise en charge du troisième âge, des indigents et des cas sociaux. Nous essayons de suivre tout ce qui est en train d’être fait pour aider les populations à un meilleur accès aux soins et au bien-être.