Au nom du retour de la paix en Casamance

D'éminentes personnalités de la société civile sénégalaise, défenseurs ou éducateurs en droits humains et à la paix, autorités religieuses, administratives coutumières et historiens commémorent depuis hier, à Ziguinchor, le 65e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH). Une célébration, placée sous le signe du retour de la paix en Casamance et qui coïncide, cette année, avec le 20e anniversaire du Programme et de la Déclaration de Vienne.
Le choix de la capitale méridionale du pays pour abriter la rencontre n'est pas gratuit. "Il témoigne de l'intérêt porté pour la région de Ziguinchor et répond à un souci de décentralisation", a expliqué le procureur de la République près du tribunal régional de Ziguinchor, par ailleurs Président de la Ligue régionale des droits de l'Homme de Ziguinchor.
A en croire Alioune Sylla, le contexte de crise en Casamance, la contribution à l'accompagnement du processus de paix par les acteurs des droits de l'Homme et les lueurs de paix qui se dessinent à l'horizon, expliquent aussi le choix porté sur la région de Ziguinchor, pour accueillir cette rencontre initiée par le Comité sénégalais des droits de l'Homme et le Haut-Commissariat des Nations-unies aux droits de l'Homme.
Au menu de la manifestation, une table ronde pour se pencher sur la "dignité humaine", avec comme sous-thèmes : "La dignité humaine dans les religions révélées, notamment le Coran et la Bible", "La dignité humaine et universalité des droits de l'Homme", ainsi que "Le rôle des mécanismes internationaux dans la protection des droits humains".
D'autres communications portant sur les personnes vivant avec un handicap, sur les droits des migrants, les violences faites aux femmes, mais également des témoignages d'un domestique sur leurs conditions de travail, vont rythmer cette table ronde. Il est aussi prévu, pour aujourd'hui, un concert au rond-point Aline Sitoé en présence, dit-on, de Youssou Ndour et de nombreux autres artistes de même que des émissions radios pour sensibiliser les populations relativement au respect de la dignité humaine.
HUBERT SAGNA (CORRESPONDANT, ZIGUINCHOR)