ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE À ZIGUINCHOR
La Chambre de commerce secondaire souhaite exporter à partir de son port
La Chambre d’industrie, de commerce et d’agriculture de Ziguinchor veut pleinement participer à toute initiative économique développée dans la région. Le plaidoyer est fait par le secrétaire général adjoint de ladite structure, Idrissa Ndiaye, lors d’un panel organisé par le GIE Goorgoorlou, dans le cadre du festival Koom Koom (FKK).
Créée avant les indépendances, en 1908, la Chambre d’industrie, de commerce et d’agriculture de Ziguinchor a eu à mener des combats sur le plan économique : construction d’un port, pénétration des semences de l'arachide, plantation de palmiers, etc. Mais à côté de ces réalisations historiques, elle souhaite pouvoir exporter à partir de Ziguinchor. Car elle estime que son port, construit depuis 1939, a le dispositif nécessaire. Elle indique avoir reçu, depuis 1955, un cahier des charges pour l’exploitation portuaire.
‘’Depuis un certain temps, l'activité économique est complètement morte dans la région’’, regrette le secrétaire général adjoint de la Chambre d’industrie, de commerce et d’agriculture de Ziguinchor, Idrissa Ndiaye. ‘’Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal a eu à draguer le fleuve à hauteur de 23 milliards F CFA, au niveau du port. Nous avons un pont-bascule qui respecte les normes ; on a le système Gaïndé (dédouanement automatisé et dématérialisé) géré par un supérieur de la douane. Donc, aujourd’hui, nous jugeons nécessaire de participer à toute initiative économique qui consiste à animer la région de Ziguinchor, car le décret le dit : c’est une prérogative de la chambre’’, a-t-il indiqué, s’insurgeant de la cherté du transport des marchandises.
Par ailleurs, il s’est félicité du fait que depuis 2018, le volume d’exportation des noix d'anacarde augmente progressivement. ‘’Durant la campagne, on était à plus de 32 mille tonnes ; la seconde campagne à 55 mille tonnes. Aujourd’hui, on a pu exporter 85 000 tonnes de noix d’anacarde. C’est grâce à un investissement structurant qu’on est arrivé à cela’’, s’est-il réjoui. Non sans indiquer qu’il reste toujours à organiser les acteurs portuaires qui s’activent dans l’exportation de ce produit. Au début, ça transitait vers la Gambie pour être exporté à l’international, mais la Chambre d’industrie, de commerce et d’agriculture a jugé nécessaire de faire passer tout ce volume à partir de Ziguinchor.
L’ancien ministre du Commerce, Alioune Sarr, avait jugé nécessaire d’interdire le transport de l’anacarde par voie terrestre. Cette mesure consistait à relancer l’économie portière.
Ainsi, d’après Idrissa Ndiaye, avec l’application de cet arrêté, des activités ont été positivement impactées. ‘’Aujourd’hui, quand on est en période de campagne de noix d’anacardes, il y a le transport qui se développe, le port qui tourne 24 heures sur 24. Et on note le développement de petits commerces autour du port. Il y a aussi les acteurs qui sont impactés par l’activité portière, de même que nos dames qui travaillent dans le triage et autres de ces noix d’anacarde. Donc, tout ça, c’est un travail qui a été mené par la Chambre de commerce’’, dit-il.
Développement de la Casamance
Idrissa Ndiaye s’exprimait lors d’un panel organisé par le GIE Goorgoorlou, dans le cadre du festival Koom Koom (FKK). Pour sa part, le représentant du Port autonome de Dakar, Cheikhou Oumar Diop, a dit que le port de Ziguinchor fait beaucoup d’efforts pour essayer d’acheminer la marchandise, soit vers Dakar, soit vers la sous-région. Il a fait savoir qu’un agenda est en train d'être aménagé pour une rencontre consistant à voir dans quelle mesure le port de Dakar et celui de Ziguinchor peuvent collaborer au profit de tous les opérateurs évoluant dans le secteur.
‘’Je pense que c’est à partir des échanges que nous trouverons des axes de collaboration’’, dit-il. ‘’La marchandise qui quitte le pays passe forcément par le port. Et si on veut faire quitter une marchandise vers l’étranger, elle passe par le port’’, précise-t-il.
BABACAR SY SEYE
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