Bougazelli devant le juge, le 11 mars prochain
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Le député Seydina Fall ‘’Bougazelli’’, arrêté au mois de novembre 2019, fera bientôt face au juge d’instruction Samba Sall. Il sera entendu sur le fond de son dossier, ce 11 mars. Ce sera l’occasion, pour l’ancien député, de donner ‘’sa part de vérité’’ sur l’histoire ayant mené à son arrestation. Une information judiciaire est, en effet, ouverte pour association de malfaiteurs, tentative de corruption et trafic de faux billets. A l’issue de cette audience, si le juge Samba Sall estime qu’il y a assez de preuves, une ordonnance de renvoi sera prescrite. Ce qui signifie qu’il aura droit à un procès.
Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le juge d’instruction considère qu’il n’y a pas de preuves suffisantes l’inculpant, il prononcera le non-lieu. Ce qui permettrait au responsable de l’Alliance pour la République (APR/Yakaar, parti au pouvoir) dans le département de Guédiawaye, de recouvrer la liberté. En tout cas, cette dernière thèse est à prendre en compte, puisque le jour même de l’arrestation de Bougazelli, son avocat, Me El Hadj Diouf, avait annoncé une demande de liberté provisoire. Il disait, à cet effet : ‘’Le juge va le convoquer pour l’entendre et, à ce moment-là, il va se défendre. Et s’il parvient à convaincre le juge, on aura rapidement la liberté provisoire. Toute personne arrêtée est présumée innocente jusqu’à son jugement définitif.’’
Seydina Fall ‘’Bougazelli’’ a été arrêté une première fois à la station essence de Ngor par des éléments de la gendarmerie qui lui ont tendu un piège. Il a, cependant, été libéré le même jour, sur convocation le lendemain. Mais il ne s’était pas présenté devant les enquêteurs comme convenu. Ce n’est qu’après deux faux bonds faits aux pandores qu’il s’était finalement résolu à déferrer à la convocation des gendarmes. Libéré le même jour, il a été auditionné le 22 novembre et placé en garde à vue.