Publié le 18 Jun 2014 - 12:09
AFFAIRE KARIM WADE

La justice française s'en lave les mains

 

La Cour d'appel de Paris a rendu, le 11 juin dernier, un avis de classement sans suite de la plainte déposée par l'État sénégalais contre Karim Wade, pour enrichissement illicite. Les conseils de l'ancien ministre des Infrastructures crient victoire.

 

En plus de la procédure pour "enrichissement illicite" diligentée par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei), dans le cadre de la traque des biens mal acquis, l’État du Sénégal avait déposé, devant le parquet de Paris, une plainte contre le fils de l'ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, à la date du 30 novembre 2012.

Après avoir statué sur le dossier, la Cour d'appel de Paris a rendu une décision, depuis le 11 juin 2014, ainsi que le révèle Jeune Afrique. Le pays de Marianne a tout simplement décidé de s'écarter du dossier, en la classant sans suite. La justice française motive sa décision par une "infraction insuffisamment caractérisée". 

Les conseils de Karim Wade se félicitent de cette décision et en profitent pour s'en prendre aux autorités sénégalaises. Joint au téléphone, Me Demba Ciré Bathily est plus que jamais persuadé que leur client est un détenu politique. «Cette décision ne fait que confirmer ce qu'on a toujours dit : Karim Wade est un détenu politique», fustige-t-il. La robe noire déclare ne pas être surpris. «Je m'attendais à une telle décision. Ce n'est donc pas une surprise et on espère qu'elle contribuera à arrêter ces accusations fantaisistes portées à l'endroit de notre client», souhaite l'avocat.

Même son de cloche chez Me Olivier Sur, un des conseils de l'ancien ministre. Selon lui, "il est désormais clair que le dossier ne comporte rien venant de France". L'avocat français de Karim Wade dénonce une fois de plus un "procès politique et inéquitable". "Nous ne sommes pas aujourd'hui en mesure de pouvoir défendre notre client. Nous n'avons droit à aucune audience, aucun débat contradictoire. Rien !'' se désole-t-il. 

Les tentatives pour avoir la réaction des avocats de l'État ont été infructueuses. «Appelez le coordonnateur Me Félix Sow, il vous donnera de plus amples détails», a suggéré Me Aly Fall au bout du fil. Mais, son confrère était injoignable.

NDEYE AWA BEYE

 

 

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