AfricTivistes
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AfricTivistes invite les Etats africains à prendre garde aux risques liés à la perte de la souveraineté numérique, ainsi qu’aux cyber-menaces qui pourraient guetter l’Afrique. ‘’Notre cher continent a traversé beaucoup d’étapes et il en a raté plusieurs.
C’est pourquoi, il est temps qu’on tire la sonnette d’alarme pour que cette nouvelle opportunité qu’est la révolution numérique ne nous passe pas sous les yeux’’, a déclaré le président d’AfricTivistes, Cheikh Fall, à Abidjan lors du 3e sommet de l’organisation. Pour lui, ce continent a raté plusieurs fois la chance de bâtir une véritable unité africaine.
‘’Il a connu des leaders forts et à la vision fédératrice, mais notre difficulté a toujours résidé dans notre capacité à s’entendre sur l’essentiel. Nos pays ont accédé à l’indépendance dans la dispersion et cela a réduit à néant les projets d’une unité’’, dit-il. Une note reçue, hier, à ‘’EnQuête’’, renseigne qu’aux yeux de M. Fall, il est clair qu’aujourd’hui, ‘’la plus grande faiblesse de l’Afrique réside dans son manque d’unité et dans notre incapacité à aborder ensemble les enjeux de l’heure et à proposer des solutions efficaces, adaptées en préservant les intérêts du continent’’. Poursuivant, il indique que ‘’nos maux d’hier constituent nos fardeaux d’aujourd’hui.
Nos tares d’hier nous font subir les trois précédentes révolutions industrielles qui ont façonné le monde’’. Il regrette le fait que les Africains regardent les autres faire et dépendent de leur technologie. Cheikh Fall pense qu’aujourd’hui, les Africains risquent de ‘’subir’’ cette révolution numérique, s’ils commettent les mêmes erreurs. ‘’Plus de 130 ans après le partage systématique de l’Afrique par les puissances coloniales, le continent affiche une toute nouvelle carte aux couleurs des superpuissances du numérique. Nous dépendons de dons de matériel informatique pour nos administrations. Nous subissons l’alimentation en haut-débit de nos villes. Nous courons toujours derrière la connexion en fibre optique. Nous attendons la fourniture effective en réseau 3, 4 ou 5G’’, déplore-t-il, estimant que ‘’notre capacité collective à prendre à bras-le-corps les challenges du numérique est faible et souffre d’une volonté commune’’.