10,7 % des femmes âgées de 20 à 49 ans ont été mariées avant l’âge de 15 ans
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Au Sénégal, les données de l’Étude démographique et de santé (EDS) de 2023 montrent que 10,7 % des femmes de 20 à 49 ans ont été mariées avant l’âge de 15 ans et 31,8 % avant l’âge de 18 ans. Parmi les femmes qui étaient en état de grossesse au cours des deux dernières années avant l’enquête, 97,3 % ont reçu des soins prénatals par un prestataire qualifié pour leur naissance la plus récente. Tandis que plus de six femmes sur dix ont effectué au moins quatre visites prénatales (68,4 %) et dans 70,7 % des cas, la première visite prénatale a eu lieu avant le quatrième mois de grossesse.
De plus, parmi les naissances ayant eu lieu au cours des deux années précédant l’enquête, 92,3 % ont eu lieu dans un établissement de santé et ont été assistées par un personnel qualifié.
Le document souligne aussi que 0,3 % des femmes de 15 à 49 ans ont déclaré avoir actuellement des symptômes d’une fistule obstétricale. Cette proportion est de 0,6 % chez celles ayant déjà eu des symptômes.
En effet, la fistule obstétricale est une lésion du périnée qui entraîne une perte incontrôlée d’urines ou de matières fécales, à la suite d’un accouchement difficile.
L’Étude démographique et de santé (EDS) de 2023 fait aussi cas des violences faites aux femmes. Elles sont multiples et peuvent inclure des violences physiques, sexuelles, émotionnelles, conjugales ou même culturelles (exemples : excision, mariages précoces, mariages forcés, etc.). Elle montre que 20,1 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine (MGF), qui est l’une des formes de violence culturelle les plus récurrentes dans les pays subsahariens. La majeure partie des excisions a lieu avant l’âge de 5 ans (67,0 % des cas). Aussi, chez les jeunes filles de moins de 15 ans, 12,2 % ont subi des MGF.
Ce phénomène pourrait perdurer, car 12,9 % des femmes de 15 à 49 ans et 12,6 % des hommes de 15 à 49 ans qui connaissent l’excision pensent que la pratique doit continuer.