Publié le 18 Aug 2015 - 16:00
AMADOU BA RÉPOND A MAMADOU LAMINE LOUM

‘’Le gouvernement a bel et bien une vision’’

 

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan démonte l’analyse faite par l’ancien ministre socialiste Mamadou Lamine Loum pour qui, ‘’le Sénégal n’a pas encore de plan ni de vision prospective’’. Dans sa réponse, Amadou Ba affirme que le Sénégal a bien une vision, celle d’un Sénégal émergent en 2035.

 

Le ministre de l’Economie des Finances et du Plan n’a pas mis beaucoup de temps pour répondre à Mamadou Lamine Loum. Ce dernier, lors d’une conférence-débat du Cercle d’études et de réflexions stratégiques pour un Sénégal émergent (CERSSEM), avait déploré l’absence de planification dans les politiques et programmes. Mais pour Amadou Ba qui était  hier à la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DGPPE), il ne fait plus l’ombre d’un doute que le Plan Sénégal Emergent est ‘’le meilleur plan conçu ou l’un des meilleurs plans conçus depuis les indépendances’’. Dès lors, poursuit-il, ‘’le gouvernement a bel et bien une vision du Sénégal pour une vingtaine d’années. Le Pse est une vision partagée au niveau national et international. Que l’unanimité ne soit pas de ce monde, je le concède’’.

Le ministre de rappeler à Mamadou Lamine Loum que de 1960 à 1993, le Sénégal a eu une croissance moyenne de 2,7%. Laquelle était inférieure au poids démographique. ‘’C’est-à-dire que le pays n’a pas avancé. C’est ce que ça signifie concrètement’’, martèle M. Ba. Ce dernier, toujours prompt a démontré le contraire de l’analyse de l’ancien PM socialiste, ajoute que c’est seulement en 1994, avec la dévaluation du franc Cfa, que le Sénégal ‘’a renoué avec la croissance’’. Malheureusement, dit-il, celle-ci a été portée par ‘’des secteurs qui ne permettaient pas de créer des emplois massifs’’. ‘’Quand vous avez un plan accepté par l’OCDE, la Banque Mondiale, le Fonds monétaire, vous allez au groupe consultatif, on s’accorde à vous donner deux fois ce dont vous aviez besoin. 15 mois après, on est à 1 900 milliards, soit plus de 52% de ce qui avait été promis en termes d’engagements. Je pense que ce plan soutenu et accepté par la communauté internationale va nous permettre d’atteindre les objectifs fixés’’, précise-t-il.

Aujourd’hui, ajoute l’argentier de l’Etat, le gouvernement ‘’est en train de faire renaître le service national de planification’’. ‘’La planification a eu son heure de gloire avec Senghor. En un moment donné, la restructuration de l’Etat a donné une disparition des services de planification. Aujourd’hui, on essaie quand même de faire mieux. En regroupant les services, on se rend compte qu’on ne peut pas avoir les croissances que nous espérons si en amont nous n’avons pas des structures de planification solide et fiable’’, rappelle-t-il.

ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION

La moitié de la taxe sur les véhicules cédée aux collectivités locales

‘’Les collectivités locales sont dans l’impossibilité de payer les salaires’’. Ce cri du cœur, le président de l’Association des maires du Sénégal ne cesse de le répéter. La raison de cette détresse dans les collectivités locales est à chercher dans l’application de l’acte 3 de la décentralisation. Aujourd’hui, l’appel lancé par Aliou Sall semble avoir un écho favorable du côté des autorités étatiques. Hier, lors de la visite de travail qu’il a effectué à la direction générale de la planification et des politiques économiques (DGPPE), le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a révélé que l’Etat est dans une logique ‘’de maximiser les recettes des collectivités locales. Ainsi, selon l’argentier de l’Etat, ‘’50% du produit de la taxe sur les véhicules ainsi que la taxe sur la plus-value immobilière seront ristournés aux collectivités locales’’. 

En plus de ces deux taxes, il y aura aussi, d’après Amadou Ba, la ‘’TVA, l’impôt le plus rentable de la fiscalité sénégalaise’’. Ainsi, un ‘’pourcentage de son produit sera affecté au fonds de dotation de la décentralisation de même qu’au fonds d’équipements des collectivités locales’’. ‘’C’est insuffisant, on le concède. Mais, c’est la raison pour laquelle nous avons engagé les services de l’Etat, notamment la direction générale du Trésor, d’accompagner toutes les collectivités locales dans la situation actuelle d’ici la fin de l’année’’, dit-il.

 En plus du Trésor, le ministre renseigne que la direction générale des impôts et domaines ‘’va mener, avec l’ensemble des acteurs, y compris les collectivités locales, une réforme fiscale urgente à soumettre au président de la République pour une mise en œuvre effective dès l’année prochaine’’.

A. NG. NDIAYE

 

Section: 
GLISSEMENT ANNUEL DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : Un redressement de 24,9 %
LUTTE CONTRE LES MALADIES ZOONOTIQUES : Un projet de près de 500 millions F CFA pour accompagner le One Health
Foire aux stages
SOUVERAINETÉ INDUSTRIELLE ET ALIMENTAIRE : Un cap partagé à Dakar
EXPORTATIONS DU SÉNÉGAL AU MOIS DE MAI 2025 : Un bond de 64,5 % en variation annuelle
EXPLOITATION MINIÈRE – RÉSULTATS D’ENDEAVOUR MINING EN 2024 : Des contributions fiscale et parafiscale de 116 milliards F CFA
RETRAIT LICENCE 5G À YAS ET À EXPRESSO : Ce que l’État reproche aux opérateurs
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’