Publié le 18 Aug 2015 - 02:41
ATTEINTE A L’AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017

Le bassin de l’Anambé diagnostique ses maux

 

L’aménagement des parcelles, le drainage des eaux, l’attribution des terres, le manque de matériels, voilà entre autres les difficultés des producteurs en cette période d’hivernage, dans le bassin de l’Anambé.

 

Dans le bassin de l’Anambé, le chemin qui mène à l’autosuffisance en riz en 2017 est parsemé d’embûches. De nombreux maux, révélés lundi 10 août dernier, lors d’une visite des autorités locales, freinent la volonté, l’engouement et l’engagement des producteurs.

Avec les fortes pluies qui s’abattent dans la région, certaines parcelles sont prises en « otage » par les eaux. « A l’heure où je vous parle, nous avons des problèmes pour exploiter nos terres. Depuis presque une semaine, plus de sept parcelles emblavées sont inondées. Le niveau de l’eau est à 50 millimètres de hauteur, sans compter d’autres parcelles non exploitées occupées par les eaux », a déploré Oumar Baldé, chef d’antenne  de l’Agence pour la Réinsertion Sociale des Militaires (ARSM).

Au-delà des parcelles occupées par les eaux, le chef de l’antenne a déploré le retard dans l’acheminement du matériel et les difficultés rencontrées dans l’attribution des parcelles. « Cette année, parmi les 200 hectares envisagés par les 80 anciens militaires qui s’activent dans ces vallées, nous n’avons pu emblaver que 62 hectares. C’est le problème de l’acquisition des terres qui est à l’origine de cette situation. Des parcelles nous ont été attribuées, puis ont été reprises par les propriétaires. Ensuite, on nous a attribué d’autres parcelles qui ne sont pas exploitables », a-t-il conclu.

El Hadji Ali Gano, Président de la fédération des producteurs du riz dans le bassin de l’Anambé, a tenu le même discours. Il a souligné le manque de matériels, les inondations. « Cette année, les riziculteurs du bassin avaient envisagé de cultiver quatre (4) mille hectares. (…). Nous n’avons pu emblaver que trois (3) mille hectares ».  D’après lui, le bassin de l’Anambé ne dispose que de trois tracteurs. 

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

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