Karim repasse le jeudi 06 décembre 2012
Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie ont décidé de ne pas lâcher Karim Wade. Après son audition fleuve de jeudi, l'ancien des Infrastructures, de l'Énergie, des Transports aériens et de la Coopération internationale est de nouveau convoqué pour le 06 décembre. En effet, les gendarmes enquêteurs ont décidé de prendre le temps qu'il faudra pour démêler l'écheveau des affaires ''nébuleuses'' dans lesquelles Karim Wade serait mêlé.
Dans cette traque des biens mal acquis, les autorités judiciaires en charge de faire rapatrier les deniers publics disséminés un peu partout à travers le monde, tiennent en Karim Wade un morceau de choix dont ils comptent bien faire un exemple, malgré que la tâche semble ardue.
Du fait des prêtes-noms qu'on lui prête et qui lui auraient servi d'écrans dans de nombreuses sociétés au Sénégal. En effet, des sources proches de l'enquête signalent que la face cachée de l'iceberg est beaucoup colossale que tout ce que l'on croyait.
Car, avec la contribution des États-Unis et de l'Union européenne, les enquêteurs seraient sur la piste d'une immense fortune. D'où la nécessité de réentendre l'ancien ministre sur cette fortune obtenue, dit-on, par le subterfuge de complexes montages financiers. Malgré tout le soin qui a été mis pour maquiller toutes ces opérations, il resterait de petits indices (des mail et des sms) précieux pour les enquêteurs, à ce stade de la traque.
En outre, les gendarmes de la section de recherches ont en ligne de mire les anciens collaborateurs de Karim Wade. Certains ont déjà été entendus, en l'occurrence, les journalistes Vieux Aïdara de Canal Infos, Cheikh Diallo, patron du Pays au quotidien, dans le cadre de gestion jugée scandaleuse de Karim Wade à la tête de l'Agence nationale de l'organisation de la Conférence islamique (Anoci). D'autres anciens collaborateurs et proches de l'ancien super-ministre devraient être entendus dans les jours à venir.
Ses accointances avec certains hommes d'affaires dont Abass Jabber, DG de la Suneor ou Bibo Bourgi, intéressent également le procureur spécial prés de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), le juge Alioune Ndao.
Ainsi, l'État n'a pas du tout l'intention de desserrer l'étau de fer autour de Karim Wade, encore moins de prêter un quelconque intérêt aux pressions des lobbys maraboutiques, ou à celles en provenance de l'étranger. À ce propos, du fait de l'immunité parlementaire et des privilèges de juridiction dont jouissent les responsables visés, l'État est en train de s'organiser pour tous les obstacles à la comparution de ces anciens dignitaires soient levés.
Dans, cette optique la Haute Cour de justice est déjà mise à contribution. Alors que l'idée d'une Cour contre les crimes économiques et financiers, évoquée par la Garde des Sceaux Mimi Touré fait son chemin, en remplacement de la CREI.
Autant dire que les anciens ministres Oumar Sarr, Ousmane Ngom, Samuel Sarr, Madické Niang ont du souci à se faire.
Gaston COLY
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