Un Prytanée record
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Le Prytanée militaire Charles N’Tchoréré poursuit sa tradition d’excellence. L’école a obtenu un taux de réussite au Bfem 2021 de 100 %. Au Bac, il n’y a eu qu’un seul échec au second tour, avec des mentions à la pelle.
Deux mentions ‘’Très bien’’, 25 mentions ‘’Bien’’, 28 mentions ‘’Assez bien’’ et 12 ‘’Passable’’, soit, 67 candidats reçus d’office au 1er tour du baccalauréat sur 68 ; et un échec au second tour : c’est la prouesse réussie par le Prytanée militaire au baccalauréat 2021. Les candidats ont moissonné 55 mentions, au total.
Au Bfem, l’école a tout simplement fait le plein, en obtenant 100 % de taux de réussite.
Sous la houlette du colonel Pape Birane Dièye, un ancien élève de l’école, le Prytanée militaire a ainsi perpétué sa tradition d’excellence d’une institution où l’on accède par voie de concours en classe de CM2 ou plus exactement en fin de cycle primaire. Un concours d’ailleurs très sélect et très couru par les adolescents attirés bien souvent par l’uniforme et la réputation d’excellence de l’école.
Pour rappel, l’établissement dénommé ‘’Ecole des enfants de troupe de Saint-Louis du Sénégal’’ (EETS) qui a ouvert ses portes en 1923 au camp El Hadj Oumar, à la Pointe noire de Saint-Louis, a subi quelques mutations dans son évolution. Après son ouverture en 1923, il est transféré à Dakar Bango, le lieu où elle se trouve actuellement, en 1946. Il a aussi connu des changements de dénomination. D’Ecole des enfants de troupe de Saint-Louis du Sénégal, elle change de dénomination en Ecole militaire préparatoire africaine (EMPA) Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, avant que n’intervienne une nouvelle appellation en juin 1973, ‘’Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis’’.
Du nom de son parrain gabonais, le capitaine Charles N’Tchoréré, 1er Commandant noir de l’établissement, le prytanée allie enseignement général et militaire, et accueille des élèves africains de diverses nationalités : burkinabé, malienne, guinéenne, marocaine, ivoirienne, gabonaise, centrafricaine, tchadienne, nigérienne, belge, gambienne, mauritanienne, béninoise.
Il a, dans cette logique, formé des générations d’officiers militaires, de la police, de la gendarmerie et des douanes africaines, de cadres, avec également des chefs d’Etat africains qui en sont issus. Ce qui en a fait un creuset important d’intégration africaine.
A noter que le Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis du Sénégal a été dirigé pour la première fois par un officier sénégalais en 1974. Il s’agit du Commandant Papa Assane Mbodj.
MOR AMAR