“Les dirigeants savent de quoi je suis capable”
Nommé sélectionneur des Lionnes du basket du Sénégal, Moussa Touré a bien voulu revenir sur sa désignation, sa stratégie de travail et ses activités en Tunisie.
Moussa Touré, vous venez d'être nommé entraîneur de l'équipe nationale féminine du Sénégal, quel est votre sentiment ?
Je remercie le Directeur technique national (Dtn), Ado Sano, qui m'a fait confiance. C'est un homme qui a des projets, c'est pourquoi j'ai accepté le poste. Je veux faire revivre le basket sénégalais. Nous (Ado Sano et moi) pensons que, ce que nous faisons à l'extérieur, nous pouvons le faire au Sénégal convenablement. Je sais que la tâche ne sera pas facile mais je ferai tout mon possible pour atteindre l'objectif : reconquérir le titre continental.
Est-ce que vous aviez déposé votre candidature ?
Non, je n'ai pas déposé une demande de candidature. J'ai travaillé longtemps avec l'équipe nationale féminine avec qui j'ai fait deux campagnes en 1997 et 2001 avec Ousseynou Ndiaga Diop et Magatte Diop. Ils (les dirigeants) me connaissent et savent de quoi je suis capable. Quand ils m'ont appelé, je leur ai dit mes attentes sportives et ils m'ont, à leur tour, donné un projet sportif qui me semble intéressant.
Mais quelles sont les conditions que vous avez posées ?
Ce sont juste des conditions sportives. Le projet qu'Ado (Sano) a posé est un projet bien ficelé avec un programme auquel j'adhère, c'est-à-dire développer le basket à la base sur des assises sereines et durables. Je pense que les équipes nationales sont là, les filles passent et il faut les remplacer. Donc c'est, ça le projet le plus important pour moi. C'est vrai que je gagne beaucoup à l'extérieur mais je préfère tout laisser pour venir aider mon pays dans la construction de son basket. Ce sont aussi des conditions de travail et je sais que le Dtn sait ce qu'il veut et où il va. Ensemble, nous allons essayer de trouver les moyens pour remettre le basket sénégalais sur les bons rails dans la durée. En somme, ce ne sont pas des conditions financières, d'obligations ou autres, mais justes des conditions sportives pour se mettre dans une bonne atmosphère de travail.
Est-ce que vous êtes toujours dans le staff technique de l'équipe nationale féminine de Tunisie ?
Non, j'ai fini mon contrat avec la Tunisie depuis l'année dernière et c'est au moment de rentrer qu'une équipe locale du pays m'a pris comme Directeur technique du club et entraîneur de l'équipe senior. J'ai pris l'équipe en cours et je lui ai fait gagner une coupe. L'équipe qui a terminé deuxième au championnat, à la fin de la saison, m'a contacté et m'a fait une meilleure offre que j'ai acceptée. Donc l'année prochaine, je vais la coacher. C'est toute mon activité en Tunisie.
Comment comptez-vous travailler avec les filles ? Voulez allez vous inspirer du travail fait par l'ancien coach ou bien vous allez apporter une touche personnelle ?
Le basket est une discipline collective mais les gens sont distinguo. Il y a une structure en place et je vais voir maintenant les gens avec qui je vais travailler (les joueuses, mes assistants, la direction technique...) pour mettre en place la stratégie à adopter. Mais avant de faire tout cela, je vais faire l'évaluation de ce qui a été fait pour voir les choses qui ont marché et les garder, et voir celles qui n'ont pas marché pour les changer. Ce qui est important, c'est de mettre l'équipe sur de bons rails, que nous soyons beaucoup plus professionnels dans le travail et l'organisation et que chacun joue sa partition.
Connaissez-vous les filles qui composent l'équipe nationale ?
Les filles, je les connais toutes et elles me connaissent aussi. Les unes pour les avoir emmenées au Championnat de 2001 en Tunis et d'autres pour les avoir coachées. De Aminata Nar Diop que j'ai formée aux Coumba Sarr que j'ai emmenée en championnat d'Afrique jusqu'à Ndèye Sène, toutes me connaissent.
Quand est-ce que vous allez rentrer au pays ?
Peut-être en fin juin.
MAMADOU LAMINE SANÉ